Baptiste Valette : « Un engouement extraordinaire derrière Sochaux »

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Formé à Montpellier et passé l’AS Saint Etienne, Baptiste Valette est blessé depuis 3 semaines. Mais, conscient de la situation de doublure, il espère retrouver rapidement sa place au FC Sochaux-Montbéliard (National). Il s’est confié longuement au 100% foot, Farid and Co.

Baptiste, tu es arrivé en août 2023. Aujourd'hui tu es bien adapté à cette folie populaire sochalienne ?

« Ça a été très animé. Je suis arrivé avant la validation du repêchage donc ça a été très mouvementé. J'ai vu un engouement extraordinaire derrière le club, derrière le président Jean-Claude Plessis. C'était riche en émotions de voir la réaction de tout un peuple qui a eu peur de perdre son club, sa raison de vivre. On a vu des réactions vraiment dingues. C'était beau. Mais c'était aussi une vraie pression supplémentaire pour nous aussi en tant que joueurs car nous avions une sacrée mission à relever ! »

Sochaux, c'est une famille avec un grand F ?

« Oui on sent que c'est un club qui est porté par des valeurs assez familiales. On connaît tous l'histoire de Peugeot qui a créé le club, des générations qui ont suivies avec une forte influence du centre de formation. »

Baptiste Valette : « C'est assez complexe d'être numéro 2 »

Le National, c'est un peu une Ligue 2 bis ?

« Aujourd'hui quant on voit le nom des clubs dans ce championnat, c'est vrai que l'on peut dire clairement que c'est une Ligue 2 bis. Après, la ligue 2 reste l'échelon au-dessus. Et sur le niveau, il n'y a pas photo. Mais ça se professionnalise vraiment. La plupart des clubs qui évoluent dans ce championnat ont le statut pro avec des passés en Ligue 1 ou Ligue 2. En ayant assisté à pas mal de matchs, le niveau est quand même bon et assez jeune. Il y a de la qualité. »

Doublure comme gardien de but, on le vit comment au quotidien ?

« C'est assez difficile car je n'avais pas signé au club pour avoir ce rang-là. On travaille différemment. On doit être prêt, on doit essayer de rendre nos semaines les plus avantageuses possibles pour faire bouger les choses. Ce n'était pas du tout mon objectif quand je suis arrivé à Sochaux. C'est assez complexe d'être dans la position d'un numéro 2. Ce sont les aléas de notre métier, de notre poste quant on n'est pas performant. J'en ai totalement conscience, en plus dans une période charnière du club. L'ancien entraîneur avait pris cette décision. Je ne me satisfait pas d'être numéro 2, par contre j'essaie d'être le plus pro possible au quotidien et d'essayer de me sortir de cette situation. »

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Photo Philippe Le Brech

Baptiste Valette : « Avoir une concurrence saine »

Une concurrence saine entre gardien, ça existe vraiment ?

« Ça existe. En tout cas, dans les clubs où je suis passé, j'ai essayé de créer ça. C'est un poste à part, un poste tellement particulier qui marche à la confiance. Nous sommes à 80% du temps ensemble, on fait nos échauffements ensemble, on a des entrainements spécifiques ensemble. Je pense que s'il y a une certaine aigreur, une certaine amertume, à la longue le gardien le paie. Et pas uniquement le gardien numéro 1, mais aussi le numéro 2 et le numéro 3. Je suis passé dans des clubs où les gardiens ne s'entendaient pas. Quand il y a ce grain de sable dans la machine, tout le monde peut en pâtir. J'ai toujours essayé d'avoir le meilleur état d'esprit partout où je suis passé, d'être le plus pro possible avec mes coéquipiers et d'avoir justement une concurrence saine. »

Et pourquoi être devenu gardien ?

« C'est tout simple, j'ai mon grand frère qui était gardien de but et j'ai voulu faire comme lui. J'ai démarré en débutant comme gardien. Je suis resté gardien. J'ai eu une période de ma vie où je jouais au FC Sète dans l'équipe numéro 4 de la catégorie poussins. J'ai voulu basculer joueur de champ car j'en encaissé 10 tous les week-ends et c'était assez difficile à vivre, assez frustrant pour moi. Mais à l'époque, l'entraineur des gardiens de Sète, Jean-Pierre Sabatier, qui m'a dit  »non, aujourd'hui la situation, elle est comme ça, tu es jeune, tu dois jouer à ce niveau-là mais tu as de vraies qualités, continues ! » Je crois que je ne le remercierai jamais assez de m'avoir poussé, d'avoir un peu convaincu mon papa de me tenir ce discours-là. Au final, je suis resté gardien de but jusqu'à aujourd'hui. »



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