Wilfried Gohel : « Cannes, ça joue très bien au ballon ! »
04/01/2025 02:52 AM
L’ancien joueur de l’AS Cannes (1998-2001) Wilfried Gohel est revenu sur Instagram sur ses souvenirs à quelques jours d’un rendez-vous capital en Coupe de France face au Stade de Reims, au stade Pierre de Courbertin.
Wilfried, l'équipe de Damien Ott peut-elle réaliser l’exploit face au Stade de Reims ?
« Oui, je pense. Quand je les ai vus jouer ces trois, quatre derniers matches au stade, ou à la télévision, mais j’ai remarqué qu’effectivement, son coach a insufflé une capacité de réussite qui est quand même assez exceptionnelle. Ça joue très, très bien au ballon. Pour une équipe de National 2, on peut parler d’exploit, de pouvoir gagner deux fois contre des équipes de Ligue 2, ce n'était pas une mince affaire. Pour ce tour, ils sont confrontés à une marche un petit peu plus haute, mais quand on arrive à ce stade, tout peut se passer. »
A domicile, il y aura un « 12ème homme » qui sera derrière son équipe ?
« Il va y avoir une ferveur, comme on a pu le voir depuis pas mal de temps. Je ne serai pas au stade, pour la simple et bonne raison que quand j’y vais, je suis toujours dérangé. C’est en toute humilité, mais je suis harcelé à répondre aux questions de gens. Et moi, j’aime bien regarder les matches tranquillement. »
Wilfried Gohel : « A Cannes, ça a été une année compliquée »
Quel est votre souvenir du club cannois ?
« Il y a cinq ans, j’y suis allé pendant une année en tant que responsable de la formation. J’ai rencontré dans le milieu amateur, beaucoup de difficultés parce que j’avais ma petite naïveté, imaginer que j'allais revoir les clubs amateurs comme je les ai quittés à mon époque de l'Octeville (OHS). »
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Avez-vous été surpris ?
« Ça a bien changé malheureusement. C'est beaucoup plus tordu que dans le monde professionnel presque. Ça a été une année compliquée. Donc, j’ai donné ma démission au bout de quelques mois, en plus il y a eu le Covid et j’ai dit « écoutez si c’est pour me recevoir des coups de couteau dans le dos à longueur de journée et de régler les problèmes parents, enfants, insultes, etc., ce n'est pas ce que je recherchais à travers ce poste ». J’avais 42 coaches, 42 équipes à m’occuper. Donc imaginez il y avait plus de 700 joueurs, beaucoup de parents à gérer. »
Wilfried Gohel : « Le président de Cannes veut me rencontrer après le match »
Quel était leur regard sur leur enfant ?
« Leur enfant était presque une épargne, c’est-à-dire qu'il plaçait en eux un espoir que leur enfant devienne professionnel et gagne de l’argent ! C’est une bagarre constante parce qu’on a affaire à des parents virulents et néfastes. Leur enfant est quelque part un objet. Ce n’était pas du tout ce que je voulais donner comme consigne aux entraîneurs par rapport à leurs gamins. C’était compliqué, très compliqué même. Maintenant sans peut-être aller tout en bas dans le foot amateur, le football même professionnel est devenu surtout du football business. »
Et aujourd'hui, pas d'appel du pied de Cannes ?
« J'ai rencontré le président il y a trois, quatre jours, et on a discuté longuement. Il veut me rencontrer après ce match de Coupe de France. Il n’y a rien de concret. »
