arnaud nordin : « créteil, c'était une évidence. »

Passé par l'US Créteil-Lusitanos en jeunes, Arnaud Nordin est devenu une pièce maîtresse du Montpellier Hérault Sport Club en Ligue 1. Dynamique et efficace, le natif de Paris s'est imposé comme le "facteur X" de l'équipe. Son parcours et sa progression constante, n'ont pas surpris ceux qui l'ont côtoyé sous le maillot de l'USCL.Pour Esprit Bélier, l'ancien cristolien a accepté de revenir sur son passage au club.

Esprit Bélier ! Bonjour Arnaud. Tu as évolué à Créteil entre tes 12 et tes 14 ans. Pourquoi avoir rejoint l'USCL et quels souvenirs en gardes-tu ?

Arnaud Nordin : Je sortais fraichement de l'INF Clairefontaine. Le centre national du football m'avait permis de franchir un cap. Il fallait que je me mesure aux meilleurs et que j'évolue au plus haut niveau de ma catégorie. Créteil est alors apparu comme une évidence. C'était un club reconnu en Ile-de-France. Mes parents m'ont soutenu dans mes choix, mais m'ont toujours laissé maitre de mes décisions. La volonté de rejoindre l'USCL était la mienne. Sortir du vivier parisien est toujours une étape très compliquée. C'est la meilleure région de France. C'était donc une fierté d'avoir su m'y imposer avec Créteil.

EB :A Clairefontaine, tu as cotoyé un certain Kylian Mbappé et il paraît qu'en vitesse tu arrivais à faire mieux que le nouveau joueur du Real Madrid…

AN : C'est vrai qu'à cet âge-là, j'allais très vite. Je cours toujours assez vite d'ailleurs (rires). Je me mesurais à Kylian Mbappé qui était dans ma promotion de l'époque. Bien sûr, le football ne se joue pas uniquement sur le physique. Mais ces statistiques sont quand même une grande fierté pour moi. Il y a de très grands joueurs qui sont passés par Clairefontaine comme Henry, Anelka, Mbappé et j'en oublie. Le fait d'avoir réussi à laisser une petite trace à l'INF, ne me laisse pas indifférent.

EB : Si tu devais donner un conseil à un jeune joueur, lequel serait-ce ?

AN : La persévérance et le travail. Certains joueurs arrivent à un âge où ils n'ont toujours pas signé de contrat pro. Les grandes blessures sont aussi un motif d'abandon. Il ne faut jamais lâcher. Personnellement, j'ai été blessé très longtemps. Au centre de formation de Saint-Etienne, j'ai été indisponible 9 mois. C'était très long, surtout à 17 ans. Mes parents ont insisté pour que je ne lâche pas. J'ai toujours une pensée pour ma maman lors de mes interviews car elle m'a tout donné. J'ai un respect énorme pour elle. Il fallait être persévérant et continuer de travailler. Au final, j'ai réussi à faire ma place dans le monde professionnel. Si on a un rêve, il faut toujours aller jusqu'au bout. S'il ne se réalise pas, on a au moins la satisfaction d'être allé au bout. Ce n'est pas tout le
monde qui réussit dans le milieu du football. Le plus important est de travailler pour devenir la meilleure version de soi-même.

EB : Quels sont tes objectifs futurs ? L'Equipe de France est-il dans un coin de ta tête ?

AN : La sélection A peut-être un objectif à long terme. Je suis conscient que le chemin est encore long, mais je veux y croire. Quand on est Français, on rêve de porter le maillot bleu. Plusieurs de mes amis ou coéquipiers en équipe de jeune sont désormais appelés en sélection. J'ai déjà chanté la marseillaise à l'occasion du tournoi international U16. C'était particulier. Ce sont des moments que l'on aimerait prolonger à jamais. Je veux les revivre. Lorsqu'on a un rêve il faut s'en donner les moyens. Tout est possible !

EB : Tu es parisien d'origine, un retour dans la Région et pourquoi pas à Créteil est-il une option à long terme ?

AN : L'USCL m'a très bien accueilli lors de mon passage au club. En tant que parisien de naissance, cela peut être un projet intéressant. Si une occasion se présente, quel que soit le domaine, j'y réfléchirais.

EB : Vous aviez promis qu'en cas de maintien avec l'ASSE vous grimperiez l'Alpes d'Huez avec Paul Bernardoni. Pouvez-vous maintenant nous garantir qu'en cas de monté avec l'US Créteil en N1, vous passerez nous voir ?

AN : Avec .grand plaisir ! Ma mère et mon beau père sont aussi des fans de foot. Cela pourrait également les tenter de repasser à Créteil et de venir voir les matchs au Stade Duvauchelle.

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