Concarneau 1-2 DFCO : le vent en poupe
11/09/2024 03:50 AM
Souvent dans le contrôle, résilient quand la tempête a fait son apparition, le Dijon FCO enchaîne un deuxième succès de suite en National et recolle avec le haut du tableau, dont les résultats nous sont très favorables. Le club à la chouette s’est régalé chez les Thoniers, nous offrant notamment 60 minutes de très bonne facture.
LE MATCH
US Concarnoise – Dijon FCO : 1-2 (0-0)
Au Stade Guy-Piriou (Concarneau), le 8 novembre 2024, coup d’envoi à 19h30
Avertissement : Seydi (50e) pour l’USC / Mendy (62e) pour le DFCO.
Buts : Séry (57e) pour l’USC / Moco (49e) et Vargas-Rios (66e) pour le DFCO
- 4e : le centre d’Ikanga au sol à destination d’Alexandre Duville-Parsemain passe juste devant l’attaquant qui tacle mais ne peut toucher la balle !
- 6e : Souici frappe de loin mais son ballon ne retombe pas, finissant sa course en tribune.
- 14e : super centre de Makutungu à destination de Moco, dont la tête est complètement hors cadre.
- 19e : la frappe lourde de Jordan Marié ne passe vraiment pas loin de la barre transversale ! On apprécie le travail d’ADP sur la passe en retrait aux abords de la surface.
- 23e : trouvé dans la surface en profondeur par Mendy, Zoran Moco n’arrive pas à choisir entre la frappe en une touche et le contrôle. Résultat : Philippon se saisit du ballon…
- 25e : récupération haute de Vargas-Rios, dont le tir file largement au-dessus des cages. Il faut régler la mire, messieurs.
- 26e : première opportunité pour l’USC, le centre donné le long de la ligne de but est repris de la tête par Kielt, l’avant-centre rate sa cible mais c’était chaud.
- 27e : non, quel incroyable raté ! Jovanny Ikanga n’arrive pas à profiter de la glissade du défenseur, il se présente seul face au gardien mais frappe bien à côté…
- 32e : après un échange astucieux et une bonne combinaison sur corner, Mendy peut frapper du gauche mais voit un défenseur mettre son pied en opposition de justesse.
- 45e : énorme occasion pour Dijon avec ce contrôle de Marié dos au but et cette reprise en pivot, que Philippon dévie au dernier moment en corner ! Dans la foulée, le pied de Moco est trouvé par le frappeur mais sa tentative n’est pas cadrée…
- 45e+1 : Titebah se lâche avec un tir de 26 mètres enveloppé, ça ne suffit pas pour tromper un gardien attentif.
- 47e : la frappe instinctive de Marié est arrêtée par le gardien, c’était bien essayé.
- 49e : BUT POUR DIJON ! Quel coup de pied rentrant de Marié sur coup franc indirec, Zoran Moco va enfin trouver la faille en remportant son duel aérien, ça fait 0-1 !
- 57e : sur la deuxième occasion concarnoise du match, Joseph Séry égalise via un corner de Sy en dominant tout le monde dans les airs (1-1).
- 63e : Séry est encore à la retombée de ce coup de pied de Sy, cette fois sa tête n’attrape pas le cadre.
- 66e : HUGO DU GAUCHE ! Magnifique réalisation de notre milieu de terrain, Hugo Vargas-Rios allume la cage gardée par Philippon d’une frappe lointaine qui retombe en feuille morte sous la barre, lobant le gardien (1-2) ! Il était au début ainsi qu’à la fin de l’action.
- 77e : contre-attaque finistérienne avec un ballon donné par dessus à Samoura, qui voit Titebah revenir sur lui au moment de tirer. Le cadre se dérobe, tant mieux pour nous !
- 78e : au tour de Mouazan de déclencher un coup de canon qui quitte l’enceinte du stade Guy-Piriou en passant au-dessus de la tribune.
- 79e : Séry se présente face au gardien, lobe Delecroix qui s’est trop vite couché et c’est finalement Bernard qui suit bien l’action pour dégager en catastrophe. Dijon a très chaud.
- 91e : cette fois, Baptiste Mouazan semble cadrer son tir mais un Dijonnais bloque bien la tentative à l’entrée de la surface !
- 93e : les corners bretons s’enchaînent, Delecroix sort maladroitement mais le contrôle du Concarnois, surpris, est manqué. On respire !
- 95e : l’arbitre siffle la fin du match et accorde au DFCO sa cinquième victoire de la saison en National (1-2).
On maintient le cap
Partis d’une ville portuaire donnant sur l’Atlantique, les Dijonnais entament en ce deuxième week-end de novembre une course qui durera de longs mois, se poursuivant jusqu’en 2025, avec pour but de finir en tête dans leur catégorie. Non, nous ne parlons pas du Vendée Globe qui débute ces jours-ci mais bien du championnat National qui, quoi qu’on en dise, nous fait tout de même bien vibrer depuis que nous y avons été relégués ! Mais les émotions ne font pas tout et l’équipe a montré ce vendredi 08/11 une véritable volonté de s’extirper de cette division en battant pour la première fois l’US Concarneau (2e de National) sur ses terres, comme elle l’avait déjà fait contre Nancy qui restait invaincu à Picot avant son passage.
Comme chaque semaine, y compris en Coupe de France, rien ne nous sera offert et personne ne pourra se reposer sur ses lauriers. Mais après une victoire assez serrée voire imméritée face au FC Rouen, nos Bourguignons ont réussi à faire un vrai bon match de football à Guy-Piriou, dans une atmosphère qui n’avait réussi à aucun autre visiteur jusqu’à présent et qui a notamment contribué à la montée des Thoniers en 2023. Oui, un vrai bon match, nous n’avons pas peur du terme car à la mi-temps, Dijon s’est procuré au moins trois énormes occasions qui doivent toutes finir au fond, indépendamment. Mais c’est ironiquement sur la période la moins maîtrisée et la plus brouillonne que le DFCO, vêtu de blanc, arrivera finalement à prendre un avantage décisif et remporter un match qu’il a globalement dominé, sans toutefois avoir de marge de sécurité.
Dijon fait des vagues
Et même si le classement ne veut encore rien dire à l’heure actuelle, le groupe emmené par Baptiste Ridira récupère officiellement la quatrième place du classement général en profitant des faux pas de très nombreuses formations du haut de tableau, qui ont toutes perdu des points dans le même temps. Coup de chance pour nous, vrai signe de progrès ou donnée insignifiante… Quoi qu’on en dise, le caractère très serré de ce championnat ouvre donc la porte à une éventuelle place dans les trois premiers si le club accélère un tout petit peu la cadence et atteint un rythme d’une victoire tous les deux matchs tout en continuant à en perdre le moins possible. Plus encore que ce classement où le dauphin et le 8e se tiennent en deux points, on retiendra surtout deux choses de ce long voyage au bout de la France : une identité désormais bien visible et une communion qui a fait chaud au cœur.
Un vendredi soir à Concarneau. À 800 kms de Dijon. @lingons_boys#USCDFCO (1-2) pic.twitter.com/c2OrItiBEt
— Dijon FCO (@DFCO_Officiel) November 8, 2024
Le désamour entre le public dijonnais et le DFCO a sans doute été amplifié par l’absence d’une direction claire dans le jeu produit et de consistance dans les prestations, mais aussi parce qu’avant 2023-2024, beaucoup de joueurs professionnels qui portaient nos couleurs ne montraient que peu de respect pour le blason. Le virage entamé la saison passée et poursuivi cette année nous fait profiter d’un groupe de jeunes hommes qui prennent vraisemblablement plaisir à faire ce qu’ils font, qui se serrent les coudes, qui se jettent dans les bras des supporters ayant fait le déplacement pour célébrer… Enfin, qui font corps et montrent une unité absolument impérative pour espérer vivre de belles choses comme pour tenir bon dans les moments plus difficiles, quand les adversaires poussent pour revenir. En conférence de presse, Moco le dit lui-même : « on est très soudés ». Ne t’inquiète pas Zoran, on a pu le constater.
Nous sommes encore bien trop loin d’une conclusion définitive pour pouvoir nous avancer, mais ce staff est en train de construire quelque chose de spécial, surpassant la simple cohésion sur le terrain. Dans cette formation en losange que les joueurs appréhendent de mieux en mieux (et qui était, comme on pouvait s’y attendre, la kryptonite d’un Concarneau en 4-2-3-1), les Rouges se procurent de plus en plus d’occasions franches, tentent des choses audacieuses à l’image de ce tir de Marié en pivot ou du but de Vargas à 29 mètres, sans avoir des attaquants suffisamment efficaces pour mettre leurs tentatives au fond… Mais à l’arrivée, ça fait trois points de plus dans la besace, des certitudes qui serviront de fondations pour la suite mais aussi une marge de progression toujours aussi évidente pour nos postes avancés qui, quand ils auront trouvé leurs crampons de buteurs, nous rendront encore bien meilleurs. Pour l’heure, nous sommes encore entre deux eaux, mais déjà dans le bon voilier. Un bateau et pas un wagon puisque la mer peut, contrairement à l’expression consacrée, nous emmener bien plus loin qu’un simple chemin de fer et un parcours tracé d’avance…
LES NOTES
L’homme du match : Hugo Vargas-Rios (7,9)
Il a débuté le match avec sa grinta habituelle, impulsant souvent le pressing et a grandement contribué à étouffer Concarneau. Assez juste avec le ballon, il aura permis de belles séquences de jeu. De plus, sa qualité nous permet d’être souvent dangereux sur les phases arrêtées. Enfin, il faut noter qu’il sait faire preuve de l’expérience et du vice nécessaire pour gérer les temps faibles de notre équipe. On a souvent voulu faire des recrutements d’expérience ces dernières années, avec des fortunes diverses, dira-t-on pour rester poli. Mais avec ce joueur, on a réalisé un très bon coup. Alors que l’équipe était rejointe au score, et que nous souffrions face à l’intensité adverse, au changement de système et aux entrants offensifs de Concarneau, il nous a fait lever de notre siège avec un golazo magnifique. Une frappe de près de 30 mètres, plein axe, qui finit dans lucarne. Mentalement, ça a notamment permis de retrouver plus d’assise dans le match, en plus de nous donner l’avantage au score et au final, les 3 points.
Delecroix (5,6) : n’a pas eu à intervenir tout au long de la première mi-temps, on peut signaler toutefois quelques relances parfois un peu imprécises, si on veut pinailler. Si sur le but encaissé il ne peut rien faire, il a ensuite su faire les interventions nécessaires pour préserver le DFCO d’un second but. Il ne s’est quand même pas montré totalement rassurant sur la fin de match, malgré tout, avec quelques sorties pas complètement maitrisées.
Titebah (6,6) : un latéral qui s’est montré tout de suite actif dans son couloir, multipliant les montées, parfois en mordant la ligne de touche, parfois en rentrant à l’intérieur. Il a su combiner judicieusement avec ses partenaires. Ce joueur, arrivé comme une doublure, se révèle dans notre couloir droit et apporter réellement des garanties défensives. À l’instar de ses partenaires, on le sent pleinement impliqué dans le projet de jeu, il donne beaucoup sur le terrain (et une passe décisive presque anecdotique sur le 2-1).
Mendy (6,9) : solide sur le plan défensif durant tout le match, il a régné dans les airs et a souvent défendu avec la bonne agressivité. De plus, ses relances et ses longues ouvertures se sont révélées précises et ont mis en difficulté la défense concarnoise, en trouvant les attaquant dijonnais lancés dans la profondeur. Précieux dans les dernières minutes du match au moment de verrouiller la rencontre, il a malheureusement encore écope d’un carton jaune. Son 7e en dix sorties.
Bernard (6,8) : s’il a mis un peu de temps à pleinement rentrer dans son match, souffrant un peu sur quelques duels au début, il a ensuite été à la hauteur de la rencontre et s’est montré solide et toujours bien placé. Le joueur reste fiable, et il a souvent compensé par le métier le manque de vitesse dont il peut souffrir par moment. Auteur d’un sauvetage sur un ballon qui avait passé Delecroix, on peut s’interroger malgré tout sur ses responsabilités sur le but encaissé, même si ce n’est pas très facile de savoir qui devait être au marquage, Sery étant fort esseulé dans notre surface. Disons que s’il est coupable, c’est collectivement, avec le reste de notre défense.
Makutungu (6,1) : comme très souvent, Cédric a livré une prestation sobre, même si on l’a vu se signaler un peu plus que d’habitude sur le plan offensif, avec quelques montées volontaire et très appréciables dans son couloir. Sa sérénité et ses qualités font du bien dans ce championnat : une assurance défensive constante et un pressing toujours dans le bon tempo.
Souici (5,8) :bon match au poste de 6, avec la justesse technique requise, un jeu sans fioriture, coupant les passes, gênant les transitions adverses. On l’a vu assez peu se projeter, mais cela était peut-être aussi une consigne face à une équipe pourvue de nombreuses armes offensives. Dans tous les cas, il semble avoir retrouvé une forme qui nous permet d’avoir des certitudes sur le terrain.
Moco (6,9) : placé sur le côté droit, il a amené sa puissance et son impact physique ainsi que sa capacité à percuter balle au pied. Plutôt juste dans le jeu combiné avec ses partenaires, il a montré quelques imprécisions à l’approche de la surface. Alors qu’on commençait à regretter qu’il ne soit pas assez efficace sur ses occasions, il marque sur coup-franc ! Remplacé à la 74e minute par Meyer qui, dès ses premières touches de balle, aura cherché à accélérer le jeu. Il a toutefois paru un peu en difficulté dans le rythme à mettre, surtout en passant après Marié qui avait mis beaucoup d’intensité au poste de 10 jusque-là.
Marié (7,3) : on plaint le joueur chargé de marquer le capitaine à la culotte. Auteur d’une grosse activité, il s’est montré teigneux dans les duels, ne lâchant jamais l’affaire. Si on peut faire un petit bémol sur son début de match, avec un manque de justesse notamment dans la zone de vérité, il a ensuite livré une prestation de haute volée, au diapason avec Vargas-Rios, montrant aux autres la voie à suivre. Auteur d’un très bel enchainement dans la surface qui aurait mérité de finir en but, il a très bien tiré les CPA, dont un qui s’est mué en passe décisive. Si on a toujours des très hautes attentes le concernant, il faut reconnaitre que cette saison, il enchaine les bonnes prestations. Mais on en veut bien encore plus de sa part !
Duville-Parsemain (5,9) : encore un match marqué par beaucoup d’abnégation. Mettant beaucoup d’intensité dans tout ce qu’il a entrepris, il aura multiplié les courses et finalement pesé sur la défense adverse. S’il n’est pas directement impliqué sur un but, on notera tout de même qu’il a été plusieurs fois au bon endroit dans la surface, comme sur le face-à-face raté par Ikanga, où Alexandre aurait pu marquer s’il avait reçu une passe de son partenaire. Ce joueur ne triche jamais, on a l’impression de le voir tout donner à chaque match. Ça fait plusieurs fois qu’on se dit qu’il nous fait un peu penser à un certain Loïs D… Souhaitons-lui la même réussite. Remplacé à la 86e minute par Chahid, qui est venu apporter son activité au milieu pour verrouiller la rencontre.
Ikanga (4,3) : dans le ton de ses partenaires, il faut admettre qu’il manque encore beaucoup trop de précision dans ses gestes. Alors que ce joueur devrait se montrer plus décisif, on se prend souvent à regretter ses actions. Comme à la 27e où, après une récupération très haute, il rate carrément le cadre dans un face-à-face avec le gardien adverse. Espérons qu’il retrouve davantage de lucidité et nous apporte tout ce qu’on espérait à son arrivée. Remplacé à la 73e minute par Djaé, qui a surtout eu un rôle de premier défenseur à jouer dans cette fin de match.
MOYENNE : 6,35