Loire Atlantique - Au FC Nantes, le cécifoot poursuit son essor

Aujourd'hui à 12:30 AM

Fort d'une médaille d'or remportée aux paralympiques 2024, le cécifoot poursuit son expansion. Rencontre avec Jérôme Pénisson, capitaine du FC Nantes

En septembre dernier, l'Équipe de France était sacrée championne aux Jeux paralympiques après une victoire aux tirs au but face à l'Argentine devant un public conquis. Si ce succès n'a pas permis au FC Nantes Cécifoot d'augmenter son nombre de licenciés, son capitaine Jérôme Pénisson salue la mise en avant médiatique de la discipline : « On a surtout eu un éclairage sur le grand public et les personnes qui ne connaissaient pas. Le microcosme des déficients visuels n'a pas tant été impacté » regrette Jérôme, atteint de la neuropathie optique de Leber et qui pratique le cécifoot depuis 15 ans.

Retour à la compétition

Assez longtemps pour avoir, lui aussi, côtoyé l'Équipe de France et ses joueurs fraîchement sacrés à nombreuses reprises. « Cela fait des années que je joue avec eux. Malheureusement je n'ai pas pu venir les encourager sur place mais j'étais à fond devant ma télé. Ils ont été beaucoup sollicités après les Jeux. Mais la vie continue et les compétitions reprennent. La semaine prochaine on repart en stage et je suis à nouveau sélectionné » poursuivait le capitaine nantais.

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Basé au stade Léo Lagrange, près de la salle de la Trocardière, le FC Nantes Cécifoot continue néanmoins son ascension. Deux fois par semaine, une dizaine de malvoyants et aveugles viennent s'entraîner sur leur terrain adapté. « Grâce aux nouvelles infrastructures de la ville de Rezé et le nouveau terrain inauguré il y a un an et demi, on a des conditions d'entraînement parfaites. Les vestiaires vont aussi être complément refaits » rajoute Jérôme Pénisson, enthousiaste.

Cette saison, les Nantais ont débuté le championnat par une journée à domicile. Désormais, de gros déplacements sont à prévoir pour les Jaune et Vert, à commencer par Anderlecht, le 8 février prochain. « On a des déplacements d'équipes professionnelles mais sans les budgets. Il y a encore quelques jours, on se posait la question de partir en train ou en minibus. Pour ce genre de trajet, on doit arriver la veille et dormir à l'hôtel. Ce sont des frais énormes » admet Jérôme Pénisson.

Encore méconnu du plus grand nombre il y a quelques mois, le cécifoot poursuit son essor, même si Jérôme souhaite attirer plus de motivés au sein du club ligérien « J'aimerais avoir plus de jeunes. On en a 6 de moins de 18 ans qui s'entraînent le samedi matin, mais ce n'est pas assez. Les féminines sont les bienvenues également car la section va se développer avant Los Angeles 2028. On a les moyens de les accueillir, le club est très bien structuré » assure le joueur nantais.