
Après avoir affiché des énormes ambition, Iwan Postel quitte le FC Rouen : « Ce monde de faux culs, ce n'est pas pour moi »

03/21/2025 01:28 PM
Arrivé avec plein d’ambitions, affichées officiellement, à la présidence du FC Rouen, Iwan Postel a décidé de partir, sans pour autant mettre en danger la pérennité du club. Il nous explique pourquoi.
Personne n'a oublié les propos plein d'ambitions du président du FC Rouen, au mois de novembre dernier ici-même. Dans une interview exclusive, Iwan Postel nous détaillait ses énormes ambitions pour le club normand. Volontairement provocateur, celui qui s'est installé dans le fauteuil de président après le rachat du club par la société Black Eagle, présidé par le Turc Tarkan Ser, parlait même de « Ligue des Champions » (LIRE ICI). Quatre mois après cet entretien explosif, Iwan Postel a déjà décidé de jeter l'éponge. A la fin du mois de mars, il quittera ses fonctions au sein du FC Rouen. Il nous explique pourquoi.
Président, quel étonnement de vous voir déjà lâcher la présidence du FC Rouen ! Quelles sont les raisons d'un tel revirement de situation ?
C'est un ensemble de choses. Ce monde de faux culs, d'empêcheurs de tourner en rond, ce n'est pas pour moi. C'est fatiguant. Vous avez beau tout faire, sauver le club d'une descente aux enfers assurée… Ma décision, elle est basée sur le fait que j'ai 57 ans et j'ai quelque chose qui est beaucoup plus important que le football, c'est ma famille. J'ai demandé à Tarkan de trouver quelqu'un pour me remplacer, ou de prendre le poste. C'est lui qui va prendre la main, voilà.
On vous sent dégoûté…
Il y a tellement de côté ingrat… ça empiétait trop sur ma vie privée et j'ai dit stop.
…
Les clubs se font voler. On se fait voler par des fournisseurs qui pratiquent des tarifs exorbitants. Les supporters, qui ne gagnent pas beaucoup d'argent, sont obligés de dépenser plus de 50 euros pour acheter le maillot du club. J'ai investi pour créer une marque, avec des innovations en plus, pour en faire profiter le club, mais aussi les supporters, pour acheter des maillots à moins de 50 euros, et on me le reproche déjà. C'est le monde à l'envers. Je reçois des centaines de messages pour me remercier de pouvoir enfin acheter des maillots. Je garde un pied au club, pour m’assurer que je n’ai pas fait tout ça pour rien, mais je ne pense pas qu'on me reverra dans le football.
« La montée en Ligue 2 ? On ne sait jamais, avec les problèmes financiers des autres clubs, que nous on n'a pas… »
La pérennité du club est assurée ?
Oui, bien sûr, Tarkan va continuer à payer les factures, ensuite, on va voir comment se termine la saison pour voir comment on entame la saison prochaine. Il faut absolument pérenniser le club avant de passer à autre chose, plus élevé.
En attendant, la montée en Ligue 2, c'es foutu pour cette saison…
En principe, oui. Mais on ne sait jamais, avec les problèmes financiers des autres clubs. Ces problèmes que nous on n'a pas. Je pense qu'il va y avoir pas mal de chamboulement à la fin de l'année.
Mais le propriétaire du club, il va gérer de Turquie ?
Oui, il est en Turquie. Ce ne sera pas la même gestion, mais je pense que les gens vont être contents parce que lui ne communique pas beaucoup, contrairement à moi qui communique beaucoup. Mais je communique beaucoup parce que je suis sur le cul. J'ai fait travailler quelqu'un qui était dans le marketing, en tant que n°3 chez Peugeot monde. Il m'a dit qu'il n'avait jamais vu ça, il me disait que, vu ma personnalité, j'étais obligé de beaucoup communiquer. Je ne vais pas changer. Après, ça plait ou ça ne plait pas, ce n'est pas mon affaire. Par contre, là, ça commençait à empiéter beaucoup trop sur ma vie privée et j'ai dit : « terminé ! ».
Vous avez des regrets ?
Je quitte sans que les gens m'attaquent physiquement, et c'est déjà une bonne chose. Derrière moi, je laisse un bilan positif. C'est rare au FCR d'après ce qu'on m'a dit. Finalement, mon bilan, il n'est pas si mauvais.
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