ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Faudra-t-il attendre du rugby pour remplir Geoffroy-Guichard ? »

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Didier Bigard regrette que le prochain match de l’ASSE, dimanche contre le FC Nantes, sera privé des deux kops, à Geoffroy-Guichard.

Dommage. Pour ce qui est un des plus importants matches du championnat des mal classés que dispute l'ASSE, le stade sera encore bien loin d'afficher complet. Saint-Étienne – Nantes, c'est un classique, une affiche teintée d'histoires et d'Histoire. Une vieille rivalité entre présidents du temps de Roger Rocher avec un terrain de chasse commun où a couru, entres autres, un certain Michel Platini. C'était aussi une opposition de styles avec ce fameux jeu à la nantaise dont la simple formule devenue leitmotiv et marque de fabrique, donnait des boutons à Robert Herbin. Au point de le faire sortir de ses gonds pour remettre Coco Suaudeau à sa place, celle d'un dauphin.

On connaît également quelques canaris qui ont encore les plumes qui chauffent à l'évocation d'une déculottée (5-0) en finale de la coupe de France 1970 ou d'un retournement de situation entré dans la légende en demi-finale de la coupe en 1977 (0-3 à l'aller 5-1 au retour). Sur ce coup, les gradins debout avaient largement joué leur rôle, même sans groupe organisé, autre que ceux des copains d'usine, de lycée ou de quartier.

Cette ambiance devenue règle et image de Geoffroy-Guichard sous l'impulsion des ultras, aurait été rassurante et galvanisante pour ce nouveau rendez-vous avec le FCN devenu atlantique sans prendre le large. Cette fois, pas question de page glorieuse à écrire, sérieuse oui. Car la situation l'est avec deux rivaux qui luttent pour ne pas descendre. Les kops seront déserts, comme face à Reims, par décision de la Ligue en réponse à des groupes qui connaissent mieux les règles que les instances dirigeantes et disciplinaires appliquent à la lettre et au chiffre, celui du nombre de fumis, pour vider les tribunes.

« Dans le Chaudron qui a déjà vu toutes les tribunes pleines ? »

On sera donc très loin des fameuses 42000 places dont on a voulu symboliquement doter le stade d'une Loire, hier championne, qu'Eirik Horneland entend remettre en relief sur la carte de France. Mais dans le Chaudron qui a déjà vu toutes les tribunes pleines? Sinon pour du rugby avec Clermont-Saracens en 2015 (41500 spectateurs), France-Ecosse (41101) en amical puis Australie-Fidji (41294) et Australie-Portugal (41342) en coupe du monde 2023. On ne va pas réveiller les vieilles querelles pour savoir quel ballon, ovale ou rond, a le mieux rebondi pour l'inauguration du stade en 1931. Mais face à l'investissement financier et humain, qu'il a fallu pour parvenir à ces 42000 places arrachées à des politiques d'austérité et à des résistances idéologiques, c'est l'incompréhension.

Que mille places soient condamnées au dessus du parcage visiteurs peut se concevoir, même si cela dénote un manque d'anticipation dans le choix de cet angle Nord-est. Mais comment admettre que les deux espaces restent déserts même en l'absence de supporters adverses? Et que penser de cette incapacité humaine et technique, sinon politique, d'ouvrir les Snella et Paret supérieures? Voilà comment on a joué à guichets fermés (!) devant 36 832 spectateurs pour la venue de Lens ou 35350 pour celle de l'OM. Sans kops, on sera, encore bien plus loin de ces affluences dimanche, mais on aimerait ne pas avoir à attendre un match de rugby pour approcher les 42000.

Didier Bigard 

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