Comment Laurent Prud'Homme remet l'OL à flot

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Le seul club français côté en bourse n’a pas caché ses problématiques aux yeux du foot. Mais le septuple champion de France a de la suite dans les idées et compte bien remettre ses comptes dans le bon sens, en ayant des leviers stratégiques pour l’avenir du club. Laurent Prud’Homme s’y attelle, un an après son arrivée.

À L’OL, le calme est revenu, si, tout reste encore à faire pour le septuple champion de France, la sérénité a regagné les murs de Décines. Malgré un plan social en cours d’exécution, qui prendre effet au mois de janvier, Lyon avance caché mais pas sans avoir de l’appétit. La volonté affiché par l’OL est retrouver l’ambiance du club des années 2000. Sans bruit ni éclat et qui avance avec stabilité.

Après les tumults de l’hiver dernier et de la relégation qui pointait le bout de son nez, l’OL s’est sauvé. Sportivement d’abord en évitant la Ligue 2 à plusieurs milliers de supporters qui n’ont connu pour 99% d’entre eux, que la Ligue 1. C’était sans compter le boulet des droits TV et des finances lyonnaises dans le rouge. Sauf qu’au lieu de tirer sur l’ambulance, l’OL a cherché à la réparer.

Textor va toucher 270 millions d’euros

C’est la bonne nouvelle de cette fin d’année. Le propriétaire américain de l’OL a réussi son pari de vendre les parts de Crystal Palace. Minoritaire avec 45%, Textor en voulait plus sans y parvenir. Alors, il a décidé de laisser tomber la Premier League et de se concentrer sur Eagle. Tant pis aussi pour Everton qui va être repris là-aussi par un fond d’investissement.

D’ailleurs, la banque Raine confirme un protocole d’accord avec un fond d’investissement du Golfe dont le montant avoisine ce que souhaitait Textor. Une manne financière décisive dans la volonté d’Eagle de se structurer financièrement.

A terme, cela va permettre à l’OL de regarder les comptes basculer dans la stabilité. C’est ce qui compte pour le septuple champion de France qui cherche son modèle. Finies les dépenses superflus de l’ère Aulas. L’emblématique Président de l’OL dépensait beaucoup trop depuis son arrivée au Groupama Stadium. Et pas seulement en achetant des joueurs.

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Laurent Prud’Homme assume le plan social

Nous sommes en janvier 2016, JMA et l’OL débarque à Décines avec pas moins de 350 salariés déjà installés et prêts à travailler. Sauf que l’arrivée du pôle de loisirs et la construction de la LDLC Arena va entraîner une inflation des ressources humaines. Mieux encore, la volonté de renforcer le foot féminin demande aussi des moyens.

Alors, l’OL n’hésite pas à recruter à tout va dans le bassin rhodanien. Une aubaine pour Décines qui ne dit plus mot sur les mésaventures de la construction du Parc OL. L’argent et les infrastructures sont passés par la ville.

Les Gones ont recruté à tel point d’obtenir un volume qu’aucun club en France ne peut avoir. Lyon se rapprocherait des 2/3 de l’effectif salarié du Real Madrid. Sauf que le club espagnol emploie 1000 personnes pour 1 milliard de chiffre d’affaires. Lorsque les Gones sont à 650 personnes pour 280 millions d’euros de C.A.

Une inflation qui a cessé avec l’arrivée d’Eagle et de Laurent Prud’homme par la suite. Lyon s’est séparé de la LDLC Arena, de l’OL féminin et d’OL Reign. Les conséquences sont immédiates avec un plan social qui touche entre 72 et 93 personnes.

La restructuration financière de l’OL en cours

Avec une dette, un stade à rembourser auquel se greffe le PGE (Prêt Garantie par l’Etat) et les fournisseurs, difficiles de s’y retrouver dans les comptes de l’OL. Certes, la situation est critique, mais sans être proche de la banqueroute. Le directeur général de l’OL a même confirmé qu’il fallait regarder au global la L1 et que ce n’était pas le plus moche des tableaux.

Alors, pour Lyon, la situation demande une loupe d’analyse pour comprendre le magma de la dette qui a augmenté. D’abord, il fallait aider Botafogo à s’en sortir. L’OL a servi de financeur pour reconstruire le club brésilien. c’est le principe de la multipropriété.

Sauf que la DNCG n’a pas du tout vu sous ce prisme là les transferts bancaires de l’OL. Désormais, tout est plus clair. De plus, Lyon va récupérer une partie des 73 millions d’euros empochés par Botafogo (50 millions avec la participation à la coupe du monde des cubs et 23 millions comme vainqueur de la Copa Libertadores).

Pour aller encore plus loin, Lyon va gratter 40 millions d’euros grâce à l’Europa League. Une aubaine pour les finances du club, sans attendre l’introduction en bourse d’Eagle à New York. Textor aurait 40 millions d’euros de sécurisé.

À cela s’ajoute les 32 millions d’euros de masse salariale économisés dans quelques mois. Les gros salaires vont partir (Lacazette, Matic). Prud’Homme n’a pas caché sa préférence d’un salary cap pour garder la maîtrise de la masse salariale. Enfin, l’OL réduit ses coûts de partout pour devenir bénéficiaire.

Cherki, Caqueret, premiers partants ?

Qui va quitter le navire de l’OL en premier ? La tendance est plutôt celle de Rayan Cherki, le joueur formé à Lyon a un bon de sortie. Liverpool insiste pour s’attacher les services du joueur au plus tôt. Un transfert aux alentours de 30 millions d’euros serait à l’étude. Quid de Zaha, Orban ou Caqueret qui n’a plus joué la moindre minute depuis le match contre Nice (1er décembre) ?

Les Gones l’ont rappelé, 29 joueurs dans l’effectif professionnel, c’est beaucoup trop. Malgré tout, les pensionnaires du Groupama Stadium ne veulent pas revivre un mercato d’été qui les a plombé. Désormais, Lyon avance avec la volonté de revenir à des finances plus saines et une académie qui retrouve son niveau.

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