Coupe de France féminine : la VGA Saint-Maur (R1) rêve d'un exploit contre Strasbourg (D1)
Hier à 06:55 AM
VGA St-MAUR – STRASBOURG (DIM 12 JANVIER, 14H30)
6 fois championnes de France au début des années 80, les féminines de la VGA Saint-Maur cherchent aujourd'hui à retrouver un niveau national. Sur leur route, le RC Strasbourg leur offre une parenthèse enchantée en Coupe de France.
VGA Saint-Maur (R1) – Strasbourg (D1) : c'est l'un des duels les plus déséquilibrés des 16es de finale de la Coupe de France féminine. L'occasion de se pencher sur ce club de Régional 1, qui a joué en D2 avant de descendre un an avant la création de la D3 (à l'époque, il y avait deux groupes de D2). Depuis, les filles entraînées par Yanis Lamraoui, qui a toujours été fidèle à Saint-Maur (il a joué en CFA, équivalent du National 2 aujourd'hui) aux Lusitanos, n’ont jamais été aussi proches de retrouver un niveau national.
« Il ya deux ans, on a raté la première place du groupe (qui permet de jouer un barrage contre un premier d'une autre Ligue, ndlr) pour 4 points perdus sur tapis vert (un match joué avec une joueuse mutée non autorisée, mais restée sur le banc, ndlr), et la saison dernière, on a été devancés pour la première place à la différence de buts », explique celui qui a été international algérien chez les U15 au poste de gardien de but.
La VGA entrevoit un retour au niveau national
Mais ne comptez pas sur le club pour se décourager. Cette année, les filles de la VGA Saint-Maur dominent largement leur groupe, avec 50 buts marqués et seulement 8 encaissés. Une domination qui devrait les emmener jusqu'au barrage, en espérant que cette fois, ce sera la bonne.
Ce match de Coupe de France, Yannis Lamraoui et ses joueuses l'abordent avec sérénité et humilité. « Il y a beaucoup de respect pour cette équipe, avec un entraîneur que l'on connait bien et qui fait du bon travail. On va jouer ce match avec humilité, sans négliger le fait que l'on a toujours une petite possibilité de passer. On n'a aucune pression, si on perd, ce sera normal, si on fait un match nul, ce sera un exploit, et si on se qualifie, alors, ce sera un incroyable exploit ».
D'autant plus que par rapport aux garçons, l'aspect physique fait plus la différence entre des professionnelles et des filles qui évoluent au niveau Régional. « Chez les garçons, on peut vivre du football à partir du National 3, chez les filles, ce n'est pas la même chose. C'est tout juste s'il y en a quelques unes qui vivent du foot en D3. Les filles travaillent de 8h à 18h avant de venir s'entraîner ».
Plusieurs joueuses ont côtoyé le haut niveau
La VGA saint-Maur peut toutefois compter sur plusieurs joueuses qui ont côtoyé le haut niveau, à l'image de Chloé Pierel, passée par Reims et Lille, ancienne internationale U19, Lou Benard qui a joué à Bâle (Suisse), ou encore la capitaine, Jessica Martins, qui a joué au Stade de Reims en D2 à ses débuts. De quoi ne pas être ridicule face aux Strasbourgeoises, qui découvrent la D1 cette saison. « Il est évident que nous ne sommes pas favoris, mais on ne va pas leur donner le match non plus », prévient le technicien.
L'objectif prioritaire reste de faire de ce match une belle fête pour tout le club, pour la ville, en espérant que le public viendra nombreux au stade Adolphe Chéron, dimanche 12 janvier. « On n’ira pas jusqu'à remplir le stade (d'une capacité de 3 500 place, ndlr), mais on peut espérer un millier de spectateurs », commente Yannis, qui est déjà satisfait. « On voulait aller au moins aussi loin que la saison dernière, on avait été éliminé en 16èmes par Lens (D2, ndlr), c'est fait ». Pour rendre ce match historique, les Saint-Mauriennes savent ce qui leur reste à faire.
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