Épisode 6, suivi de carrière – Alfons Sampsted

Après une saison et demie en demi-teinte du côté de Twente où il n’aura pas réussi à pleinement satisfaire ses entraîneurs, Alfons Sampsted a choisi de se relancer en League One. Le latéral droit islandais est prêté à Birmingham City pour l’exercice 2024-2025. Il revient sur ses choix, ses attentes et ses objectifs.

(english version below)

Pourquoi as-tu choisi de quitter Twente ?

J’avais soit beaucoup de temps de jeu soit pas du tout. Je sentais que je n’allais pas avoir le temps de jeu que je méritais. Un projet intéressant se développait ici, à Birmingham. Quand ils m’ont fait part de leur intérêt, j’ai tout de suite été attentif à leur discours. J’étais à la recherche d’une nouvelle aventure afin de me montrer dans un autre championnat où le style de jeu était différent.

Lors de notre précédente interview, tu as évoqué une discussion avec l’entraîneur, quelques matchs avant la fin de la saison dernière afin d’avoir plus de temps de jeu. Qu’est-ce qui a fait que ça n’a pas fonctionné ?

C’est difficile de dire ce qui n’a pas fonctionné puisque c’est à l’entraîneur de choisir qui va jouer. J’avais le sentiment de pouvoir encore apporter à l’équipe mais il a préféré opter pour un autre joueur au style différent. Je ne parvenais pas à adopter le style de jeu qu’il voulait.

As-tu pensé, à un moment, pouvoir être titulaire cette saison ? Peut-être durant le stage en Autriche par exemple…

Je pensais pouvoir y arriver car j’avais les qualités pour y parvenir. Mais j’ai senti que l’entraîneur privilégiait un autre style de joueur. Il était peut-être temps pour moi de me recentrer sur mes intérêts…

Y a-t-il eu des moments de doute lors de cette saison et demie à Twente ? Si oui, es-tu parvenu à les surmonter ?

Bien sûr qu’il y a eu des moments de doute. Ça a découlé des quelques fois où je me suis fait remplacer. Ensuite, je n’ai pas senti que j’adhérais à notre style de jeu. J’ai essayé de tout donner et de faire de mon mieux, mais parfois, ça ne colle pas.

Pourquoi as-tu rejoint Birmingham City ? Willum, ton meilleur ami a signé ici peu avant toi, ça a joué dans ta décision ? Peux-tu nous parler des coulisses de ton prêt ? Comment cela s’est fait ?

J’ai rejoint Birmingham parce que c’était un projet vraiment intéressant. Ils ont beaucoup investi pour réussir une grande saison. Le fait d’avoir parlé à Willum avant de venir ici a évidemment joué un grand rôle dans ma décision. Je connaissais déjà beaucoup de choses sur le club avant même de savoir qu’ils me surveillaient de près. C’était donc très positif dès le départ. Quand Birmingham City s’est présenté, j’ai dit que j’étais intéressé. J’ai parlé aux dirigeants de Twente et ils étaient prêts à faire en sorte que cela se concrétise. Les négociations ont été rapides et ça a été parfait comme ça.

Alfons Sampsted avec son meilleur ami Willum Þór Willumsson

La route était barrée à Twente mais pour le moment tu dois prendre ton mal en patience à Birmingham puisque tu es également mis en concurrence ici, ça n’aurait pas été mieux de trouver un club sans réel titulaire au poste de latéral droit ?

Disons que ça dépend de la façon dont on voit les choses. On peut choisir un club dans lequel on sait que l’on sera le premier choix mais ici c’est le projet qui m’a séduit. Dans une équipe comme celle-ci, qui vise la montée en Championship, il y a forcément de la concurrence. Mais j’ai hâte de m’y frotter et d’en tirer le meilleur. Cela peut être bénéfique.

Tu joueras en League One cette saison, loin des Coupes d’Europe (et des tours préliminaires), une première pour toi depuis 2019. Ce n’est pas un problème ?

Là aussi, cela dépend de la façon dont on voit les choses. Oui, je suis assez loin des Coupes d’Europe, mais, nous avons joué contre Fulham, une équipe de Premier League, en Coupe d’Angleterre. Donc il y a toujours de bons matchs.

As-tu parlé avec Åge Hareide avant de choisir ton nouveau club ?

Non, je n’ai pas parlé à Åge Hareide avant de faire mon choix.

En jouant en troisème division anglaise, tu n’as pas peur pour ta place en équipe nationale ?

Si je joue en troisième division, bien sûr que ma place en équipe nationale pourrait être menacée. Mais ce n’est pas seulement un projet d’une saison pour moi, je regarde plus loin, ça va au-delà de ça.

Alfons Sampsted avec la sélection nationale islandaise en septembre 2024.

Nouveau pays, nouvelle ville, nouveau championnat, comment tu t’acclimates à ta nouvelle vie ? Comment occupes-tu tes journées ?

Ma nouvelle ville, Birmingham, est très agréable. Je me suis installé assez rapidement et je passe la plupart de mes journées à prendre mes marques et à régler ce qui doit l’être dans mon nouveau chez-moi.

Quels sont tes objectifs pour cette saison avec Birmingham City ?

J’ai plusieurs objectifs cette saison. Je veux comprendre le plus vite possible comment nous devons jouer, obtenir du temps de jeu et participer à la remontée de Birmingham City en Championship. C’est mon objectif final.

Et sur le long terme ? Regagner ta place au sein du groupe à Twente, tenter d’écrire une belle histoire avec Birmingham ?

Disons que je ne retournerai probablement pas à Twente après mon prêt. Je me concentre donc sur Birmingham. Je veux écrire une grande histoire ici, ce serait incroyable.

Qu’est-ce que ça te fait de jouer à nouveau au quotidien avec ton meilleur ami ?

C’est vraiment cool de jouer avec son meilleur ami. Cela rend les journées très agréables, mais c’est aussi motivant de pouvoir se voir tous les jours en sachant qu’on peut faire quelque chose de marquant ensemble.

Quelle est la partie la plus stressante du métier de footballeur, que l’on ne voit pas de l’extérieur ?

Tu te lèves tous les jours en sachant que tu es en compétition avec une vingtaine de gars. Vous êtes tous les uns contre les autres mais en même temps, vous avez besoin les uns des autres pour réussir. On est en compétition. Or la plupart des joueurs de haut niveau s’épanouissent dans cette situation. On aime savoir qu’on va se donner à fond à l’entraînement, essayer de se battre les uns contre les autres, que ça va être intense et musclé. Pour résumer, je pense que ce que les gens ne voient pas de l’extérieur, c’est la compétition qui existe entre les matchs, au sein de l’équipe.

Trois mois après cet entretien, Alfons Sampsted n’a joué que douze matchs avec son nouveau club (sur dix-huit possibles), dont un seul en tant que titulaire, pour un total de 299 minutes sur 1620 possibles, toutes compétitions confondues. L’international islandais de 26 ans n’a pris part qu’à deux des six matchs de la sélection (2-0 contre le Monténégro, le 6 septembre et 1-4 face au Pays de Galles, le 19 novembre).

Episode 6, career tracking – Alfons Sampsted

After a mixed season and a half at Twente where he failed to fully satisfy his coaches, Alfons Sampsted has chosen to relaunch in League One. The Icelandic right-back is on loan to Birmingham City for the 2024-2025 season. He looks back on his choices, expectations and goals.

Why did you choose to leave Twente ?

I was at a point there where I was between a lot of game time and not having any game time. I didn’t really feel like I was getting the game time that I deserved. There was an interesting thing going on here at Birmingham. When they popped up, I was really excited to look at that one. So it was the seek for adventure and the seek for a new opportunity to show myself in a different league and a different style of football.

During our last interview, you mentioned a discussion with the coach where you were asking for playing time at the end of last season. What made it not work out ?

It’s difficult to say what didn’t make it work out because that’s in the hands of the coach to pick who’s the guy that is going to play. I felt like I could contributed more to the team, but he decided to go for a different player in a different style, and I didn’t fit in there.

Did you ever think that you could make it into the starting XI this season ? During the training camp in Austria for example…

I did think I would make the starting XI, and I did think that I had the quality to do it. But I felt like the coach wanted to go for a different type of player, maybe for me, it was time to look at my own part.

Were there any moments of doubt during this season and a half at Twente ? If so, how did you overcome them ?

Sure, there have been moments of doubt. They came from… I got subbed out a couple of times. Then honestly, I didn’t really feel like I connected that well with how we wanted to play. I tried to give it my all and do my best, but sometimes you don’t really get the connection.

Why did you join Birmingham City ? Willum, your best friend signed there shortly before you, did that play a part ? Can you tell us about the behind the scenes of your loan ? How did it happen ?

I did join Birmingham because it was a really interesting project going on. They were really investing hard into making it a good season for themselves. Talking to Willum before I came here, obviously, did play a big part in my decision. I knew a lot about the club before I even heard of their interest. So it was very positive from the get-go. It was a quick negotiation. When Birmingham City popped up, I told I was interested. I spoke to the heads of Twente and they were ready to make it happened. It was a quick negotiation and it was very nice that it came through quickly.

The road was blocked at Twente but for the moment you have to be patient at Birmingham since you are also in competition there, wouldn’t it have been more beneficial to find a club without a real starter at right-back ?

Well, it depends on how you look at it. You can go to a club where you know that you’re the pure first choice. But like I said, the project going on here is looking very interesting. And in a club like this that aiming to go up to the next league, in Championship, you’re not going to find a team where there isn’t any competition. This is a competition that I’m looking forward to taking and looking forward to learning from. So that could have been beneficial, but it depends on how you look at it. This is the road that I decided to choose.

You will play this season in League One, far from the European cups (and the preliminary rounds), a first for you since 2019. Isn’t it a problem ?

Again, it depends on how you look at things. Yes, I’m quite far away from European Cups, but for example, we were playing against Fulham, a Premier League team, in the Cup. So you’re still getting good games.

Did you speak with Åge Hareide before making your choice for your new club ?

No, I didn’t speak to Åge Hareide before making my choice.

Playing in the English third division, aren’t you afraid for your place in the national team ?

If I’m playing in the third division, sure, the national team could be in jeopardy. But it’s not just a one-season project for me. It’s longer than that, and it’s bigger than that.

New country, new city, new championship, how are you acclimatizing to this new life ? How do you occupy your days ?

The new city, Birmingham, is very nice. Settling in quite quickly, and most of my days now just go into getting settled, sorting out what needs to be sorted at a new place.

What are your goals this season with Birmingham City ?

I have several goals this season. I want to quickly get into how they want to play football, learn it as quickly as possible, get my minutes, and participate in bringing Birmingham City back up to the Championship. That’s my goal, and that’s what I’m going to push for every day to make it happen.

And in the longer term ? Regain your place in the Twente squad, try to write a great story with Birmingham ?

Well, most likely I will not go back to Twente after the loan. So my focus is on Birmingham. I want to write a big story here, that would be amazing.

How does it feel to play daily with your best friend again ?

It does really feel good playing with your best friend. It makes the days very convenient and nice, but it’s also motivating to be able to show up every day and you know you’re going to push for something great with him.

What can we wish you for the future ?

I hope you just wish me the best in the future. I’m just working on settling in a new place, and I’m going to be pushing.

What is the most stressful part of the footballer life that people can’t see from outside ?

You have to wake up everyday knowing that there are twenty other guys there and everybody’s competing against each other. But at the same time, you need each other to succeed. So you’re trying to be better than the guy that needs to help you to succeed. You’re in competition. It’s like you wake up every day and there’s a super high competition. And most of us, the guys who are at this level in football, we thrive in that situation. We really like waking up and knowing that we’re going to go all in training, trying to beat each other and there’s going to be some heated trainings. There’s going to be some tackles and stuff like that. But I think what people don’t see from the outside is the amount of competition there is between games within the team as well.

Three months after this interview, Alfons Sampsted has only played twelve games with his new club (out of a possible eighteen), including only one as a starter, for a total of 299 minutes out of a possible 1,620, in all competitions. The 26-year-old Icelandic international has only taken part in two of the team’s six games (2-0 against Montenegro on September 6 and 1-4 against Wales on November 19.)

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