Football. Détecteur de mensonges, hasard… L'Ukraine de Shevchenko pour une révolution de l'arbitrage
18/04/2024 15:13
Sous l'impulsion du nouveau président de la Fédération ukrainienne de football, Andriy Shevchenko souhaite prendre des mesures drastiques concernant l'arbitrage. Les officiels seront choisis au hasard avant chaque match et devront passer un test polygraphique pour lutter contre la corruption.
« Nous considérons le polygraphe comme une opportunité d'obtenir plus d'informations pour comprendre avec quels arbitres nous pouvons travailler et lesquels nous ne pouvons pas travailler. » Dans des propos rapportés par The Athletic, Andriy Shevchenko, fraîchement élu président de la Fédération ukrainienne de football, espère bouleverser le monde de l'arbitrage.
L'ancien attaquant du Milan AC souhaite faire passer les arbitres au détecteur de mensonges avant les rencontres pour lutter contre la corruption. Le polygraphe permet de vérifier la pression et les changements du flux sanguin ainsi que la respiration et la transpiration d'une personne pour déterminer si elle dit la vérité.
Des arbitres choisis au hasard
L'autre nouveauté que souhaite introduire le Ballon d'or 2004 est la désignation des officiels avant chaque rencontre de manière aléatoire. Jusqu'ici, chaque championnat désigne les arbitres pour une rencontre, réservant ainsi les meilleures affiches aux meilleurs officiels. Ainsi, l'équité sportive serait préservée de toute subjectivité dans l'attribution des matches. Pour son projet, Andriy Shevchenko sera épaulé par Kateryna Monzul, ancienne arbitre et désormais présidente du comité d'arbitrage de la Fédération ukrainienne.
Le quotidien britannique rapporte qu'en 2018, près de 35 clubs ukrainiens étaient impliqués dans une opération de matches truqués qui impliquerait une trentaine de personnes et concernerait 57 rencontres. L'Ukraine est un pays marqué par la corruption dans le sport depuis l'ère soviétique. Deux clubs du pays avaient été expulsés de la Ligue des champions pour avoir tenté de corrompre un officiel, le Dynamo Kiev en 1993 et le Metalist Kharkiv en 2013. Si les détecteurs de mensonges ne sont pas fiables à 100 %, cette idée pourrait tout de même refroidir de nombreux officiels à franchir le cap de la corruption.
