Football - Un France - Brésil de gala à Angers : improbable, mystérieux et ridicule
11/15/2024 04:03 PM
Ce vendredi 15 novembre, le stade Raymond-Kopa d'Angers accueillait un match de gala à vocation caritative sous la forme d'un France - Brésil « anciennes générations ». Dans le sillage de Ronaldinho, à l'origine du Défi Challenge R10, des ex des deux pays, dont certains étaient passés par la Ligue 1. Il y a eu des jolis instants, mais aussi un étrange sentiment qui a fait désordre.
Ce vendredi 15 novembre, le stade Raymond-Kopa a accueilli un France - Brésil façon match de gala d'anciennes gloires. Organisée par « Jogo Dos Famosos », une société qui organise, notamment, des événements de divertissement, en organisant par exemple des matches de football entre célébrités, la rencontre affichait un ambassadeur XL : Ronaldinho. Pareil événement a eu lieu en Australie il y a 15 jours.
Le Ballon d'or 2005, vainqueur de la Coupe du monde 2002 et de la Ligue des champions 2006, au coeur, donc, du Défi Challenge R10, était accompagné de glorieux compatriotes : Cris, Fred, Sonny Anderson, Valdo, Maicon, Edmilson ou encore Alex, Caçapa et Paulo Cesar tous passés dans leur carrière par le championnat de France.
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Ils avaient pu, à l'époque, croiser leurs adversaires du soir. Étaient ainsi présents au sein de l'équipe estampillée France : Frédéric Piquionne, Claude Makélélé, Steve Savidan - né à Angers et ancien joueur du Sco (1997-99 et 2001-02) - Mamadou Niang, Mickaël Ciani, Sébastien Piocelle, Karim Ziani et Grégory Malicki, actuel entraîneur des gardiens angevins.
À l'applaudimètre, bien sûr, l'ancien prodige du Paris Saint-Germain a raflé tous les suffrages, de peu devant Claude Makélélé qui a tant fait de bien à la Ligue 1 quand il portait le maillot du voisin nantais, d'un autre jaune que celui du Brésil.
Il aura donc fallu attendre la venue d'un match de gala avec des gloires passées pour entendre, rapidement, l'hymne de la Ligue des champions dans le stade angevin : on imagine bien que ce n'est pas avec l'actuel locataire des lieux que ces notes retentiront à nouveau… Et il faut croire qu'il faut donc faire venir des cinquantenaires aux silhouettes, pour certains, arrondies, pour voir les quatre tribunes ouvertes au stade Raymond-Kopa.
Piocelle, Anderson : le joli football d'avant
Il y avait une affluence plus grande, certains soirs, qu'un match de Ligue 1. Pour l'ambiance, en revanche, on repassera… La samba, promise par le club « recevant » n'a jamais eu lieu. Il faut dire qu'il faut des ingrédients pour ça, pas simplement un slogan.
En attendant, on relèvera que Ronaldinho a encore des pieds de velours et le sourire en bandoulière. Avant la rencontre, il a reçu des mains de Saïd Chabane un maillot du Sco sous verre. « Il est Angevin à vie » a osé le speaker que rien n'a freiné dans la soirée, surtout pas le ridicule.
qu'Edmilson n'a pas changé, que Maicon est toujours affûté, que l'allure de Sébastien Piocelle rappelle celle du début des années 2000, chevelure blonde au vent dans la panoplie, que Sonny Anderson a marqué et que Steve Savidan n'a pas marqué : rien que de l'ordinaire, en somme…
Quand les influenceurs éteignent le foot
À la mi-temps, le football était rentré aux vestiaires. Une vaste kermesse venait de prendre le relais : RIP au ballon rond. Le public commençait à se demander s'il n'était finalement pas dans une émission de téléréalité quand les créateurs de contenu (si, si !), élément de langage bien spécifique pour parler d'influenceurs devenaient plus nombreux que les joueurs.
Pas facile, il est vrai, de jouer avec un téléphone dans la main. Les lignes de passes sont nettement plus difficiles à deviner par le prisme d'un écran de 6 pouces que par l'agilité des pieds. À moins d'avoir comme dessein d'éteindre le football, mission totalement remplie sur ce point.
Restera tout de même une drôle d'impression à la lecture de ce rendez-vous improbable. Notamment sur sa vertu première, outre le spectacle saisissant de voir évoluer des joueurs à 2 km/heure : à quels « projets caritatifs » soutenus, paraît-il, par Ronaldinho, qui est aussi ambassadeur contre la faim pour le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et de bonne volonté des Nations Unies, « une partie des bénéfices » de cette soirée a-t-elle été reversée ?
On ne doute pas un seul instant que les influenceurs entrés en jeu après 35 minutes au sein de l'équipe française sauront, bien évidemment, faire preuve d'une entière transparence pour apporter aux bienheureux donateurs...