Lens, Angers, Red Star… Pourquoi ces jets de balles de tennis pour perturber les matches ?

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Sur différentes pelouses de Ligue 1 et Ligue 2, les matches ont été interrompus par les supporters en guise de protestation contre la Ligue de football professionnel (LFP). Pour manifester pacifiquement leur mécontentement, les supporters ont lancé des balles de tennis, une pratique de plus en plus courante en Europe.

Ça aurait pu être un clin d'œil aux Masters de Turin et de Riyadh qui réunit le gratin du tennis mondial. Mais la raison des jets de balles de tennis sur les pelouses de Ligue 1 et de Ligue 2 est différente. À Saint-Ouen pour le match du Red Star, à Bollaert lors de Lens - Nantes ou encore à Angers face à PSG, les différents supporters ont procédé de la même façon pour protester : lancer des balles de tennis.

Au centre de leurs revendications : la programmation des matches, les sanctions collectives ou encore la gestion plus globale de la LFP. « Votre gestion enrage les tribunes, merci la LFP », pouvait-on lire sur la banderole déployée par le public lensois contre le FC Nantes après avoir lancé des balles coupées en deux.

En Ligue 2, la programmation des matches est le principal champ de bataille. Des banderoles « Le foot, c'est le week-end » fleurissent dans toutes les enceintes de Ligue 2 depuis le début de saison pour lutter contre les matches le vendredi soir. À Saint-Ouen, au stade Bauer, la rencontre face à Troyes a été arrêtée une vingtaine de minutes le temps de se débarrasser des balles.

Un mode de protestation utilisé en Allemagne, mais inventé en Angleterre

Mais la France n'est pas le premier pays à expérimenter le lancé balles de tennis pour manifester sa colère. La saison dernière, l'Allemagne a utilisé le même mode opératoire pour contester l'entrée de capitaux étrangers au sein de la Ligue allemande de football (DFL). En 2016, la fameuse tribune sud du Borussia Dortmund, abritant le Mur Jaune, avait protesté contre la hausse du prix des places de la même manière. Si la quasi-totalité des antres allemands ont usé de ce mode d'expression, les voisins d'outre-Rhin n'ont pas la paternité de ces protestations.

Il ne faut pas traverser le Rhin pour en trouver la source, mais la Manche. En 1998, le club de Hull City est détenu par David Lloyd, modeste ancien joueur de tennis professionnel (128e joueur mondial au mieux). Accusé par les supporters des Tigers de détourner l'argent du club vers ses autres investissements, Lloyd est vite contesté.

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