Liga : entre le Real et le Barça, le fossé se creuse

01/04/2025 07:21 AM

La Liga a un nouveau leader, le Real Madrid. La Maison Blanche a pris la tête provisoire grâce à son succès à Valence, lors de son match en retard (2-1, avec un bon Mbappé). Le club de la capitale espagnole attend encore la mise à jour du calendrier (l’Atletico recevra Osasuna, le 12 janvier) pour savoir s’il peut s’y installer. Au-delà du sportif, c’est aussi sur le plan institutionnel que les Madrilènes donnent une leçon au Barça de Laporta.

Au Real Madrid, le règne se partage rarement. Pour la première fois de la saison, le club dirigé par Fiorentino Perez occupe la première place du classement. Les Madrilènes ont suivi le rythme de l’Atletico pour revenir sur le Barça. Le club Blaugrana de son côté n’est plus que 3ème. Les Catalans n’ont inscrit que 5 points sur les 21 derniers en jeu. Un parcours de relégable.

Empêtrsé dans leurs affaires financières, les dirigeants du Barça n’ont pu empêcher une nouvelle crise institutionnelle avec la non-inscription de Dani Olmo. Le joueur peut s’engager où il le souhaite après la procédure mise en place par la Liga et la Fédération espagnole. Il peut aussi ne pas dénoncer son contrat et s’engager ailleurs sous la forme d’un prêt.

Une affaire qui a fait ressurgir la fragilité institutionnelle du Barça et sa gestion financière toujours délicate. Une mauvaise nouvelle qui en cache une autre. Le Camp Nou ne peut pas accueillir son équipe pour le premier trimestre. Une situation qui a fortement fragilisé le président Laporta, de plus en plus contesté par les socios.

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L’affaire Olmo, c’est d’abord l’amateurisme du Barça

Il faut reconnaitre qu’il n’en fallait pas plus pour raviver les tensions au sein de la maison du FC Barcelone. Laporta, le président du Barça se retrouve en première ligne dans la gestion de l’affaire Olmo qui dure depuis juillet 2024. Ses adversaires ont saisi l’occasion.

Même les joueurs du Barça ont demandé des comptes à leur direction. L’un des plus emblématique n’est autre que Yamin Lamal. La star Blaugrana de 18 ans n’a pas apprécié la façon dont son coéquipier est traité. Olmo faisant l’unanimité au sein du vestiaire. Les joueurs de la Masia ont fait part de leurs doutes.

Début janvier, une rencontre entre Laporta et Flick a eu lieu. Le premier tentant de rassurer le second sur la capacité financière du Barça à se renforcer cet hiver et même pour la suite. Cependant, nul ne peut douter que les instances dirigeantes du Barça ont activé le mode panique.

En effet, l’envoi des documents a été fait dans la plus grande urgence comme le rapportent les médias catalans. Or, cela fait des semaines qu’en interne, le délai est connu de la cellule juridique du Barça. Au delà des complications liées aux finances du club, le côté « amateur » dérange tout le monde. Des socio aux joueurs, en passant par l’entraîneur, qui reste discret. Un choix qui interroge sur l’instabilité qui parcourt le Barça depuis 2015. Le club étant dans l’incapacité de proposer un projet solide et serein sur le long terme.

Gavi, le précédent de l’affaire Olmo

Un autre joueur est concerné : Gavi. Le joueur avait failli partir libre il y a un an pour les mêmes tergiversations. Les deux parties s’étaient entendues pour garder le calme et la sérénité nécessaire. En revanche, il s’en était fallu de peu de perdre le joueur qui est au Barça depuis tout petit. Désormais lié sur le long terme.

Un autre joueur, Pau Victor est dans le même pétrin que son compatriote Dani Olmo. Une situation pas encore réglée puisque le joueur n’est pas inscrit à date sur la liste des joueurs du club. Si les Blaugranas attendent le virement de 100 millions d’euros de la part du Qatar, il y a encore des doutes sur la confiance des dirigeants à ramener le club vers les sommets. En Liga et sur la scène européenne.

Le Real prend soins de ses joueurs

Face à l’image écornée du Barça, le Real se démarque et marque des points dans l’opposition entre les deux ennemis de la Liga. La Maison Blanche prend soin de ses joueurs et a su prendre ses distances avec la gestion chaotique du Barça. Au Real, Fiorentino Perez a des critères très précis. En premier lieu, l’image de l’institution prime sur tout.

Il faut dire que le dirigeant espagnol revenu au pouvoir en 2009 ne se soucie pas du statut du joueur. Le Real passe d’abord, le joueur après. Ainsi, lorsque la vieillesse se présente, les dirigeants madrilènes sont unanimes. Les contrats durent 1 an et pas plus.

Un choix excellent pour toutes les parties. À l’image de Modric, ou encore de Lucas Vasquez, la Maison Blanche prend le temps et reste très clair avec ses joueurs. La négociation se déroule comme prévue et sans problème ni polémique. C’est du moins le sentiment qui est mis en avant.

De toute façon, au-delà de 30 ans, le Real a appliqué la même méthode pour tout le monde. En cas de désaccord, la maison blanche ne retient personne. Il faut remonter au cas Sergio Ramos pour voir cette politique appliquée. L’emblématique capitaine espagnol avait tenté de faire céder son Président, sans réussite. Au Real, l’image a un prix, celle de l’excellence et de l’exigence, tout le contraire du Barça qui fait la une des journaux pour de mauvais raisons. Et si, en plus, les résultats ne sont plus au rendez-vous…

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