
Montpellier : Jean-Louis Gasset retourne sa veste

Hier à 12:45 PM
Après avoir tenu un discours très négatif à la suite des incidents qui ont mis un terme prématuré au match contre Saint-Étienne, Jean-Louis Gasset a changé d'avis et a été confirmé par Laurent Nicollin, qui croit encore au maintien.
Jour de chaos à Montpellier dimanche. Alors que leur équipe était menée 2 à 0 à l'heure de jeu, les supporters du groupe "Butte Paillade 1991" ont lancé des fumigènes sur le terrain avant que la tribune qui les abrite ne commence à prendre feu. À ce moment-là, François Letexier, arbitre du match, n'a pas eu d'autre choix que d'arrêter la rencontre, qui ne reprendra pas, laissant planer le doute d'une possible défaite sur tapis vert au-dessus de la tête des Héraultais.
« Là, clairement, on n'a pas le niveau de la Ligue 1. »
Alors que ses joueurs cadres, Téji Savanier et Andy Delort, ainsi que son président, Laurent Nicollin, sont abattus sur le banc de touche, quasiment certains d'assister à l'enterrement de leur club, Jean-Louis Gasset, lui, se dirige en conférence de presse pour une déclaration aussi folle que marquante. Alors qu'il reste encore huit matchs à disputer, Jean-Louis Gasset abandonne toute possibilité de maintien.
« Il y a de l'abattement, bien sûr. Quand je viens pour remplir une mission malgré les problèmes, je me dis que je vais y arriver. Tant qu'il y a de l'espoir, on demande de se battre jusqu'au bout. La mission est ratée, on n'avait pas le niveau de la L1, explique l'entraîneur montpelliérain avant de poursuivre. Comment finir la saison ? On va bien réfléchir à mon avenir. Une fois que la mission est ratée, on ne peut pas continuer à se manger la santé, à se manger la vie, à avoir honte, développe un Gasset marqué. C'est très dur à vivre, je peux vous le garantir. J'ai mal, c'est terminé. Quand le 18e joue contre le 17e avec cinq points d’écart et que vous livrez cette prestation… Quand c'étaient des équipes européennes, on pouvait masquer l'affaire. Là, clairement, on n'a pas le niveau de la Ligue 1. Il y a des barèmes : match perdu, tribunes suspendues, les supporters contre nous… Il n'y a rien qui va. »
Un revirement de situation
Les dirigeants montpelliérains, eux, croient fermement que le match ne sera pas perdu sur tapis vert. Alors, soit on rejoue le match en entier à huis clos (ce qui est très peu probable), soit on reprend là où le match s’était arrêté, à la 63e minute de jeu, 2-0 pour l'ASSE mais à 10 contre 11, toujours sans supporters dans les tribunes. L'occasion pour le MHSC de montrer un meilleur visage, de glaner les trois points et de rendre cette mission, jugée impossible par Gasset, possible. D'autant plus que Montpellier jouera cinq équipes du bas de classement dans les huit matchs restants.
Selon les informations de L'Équipe, à la sortie d'une réunion entre l'entraîneur et ses dirigeants, les frères Nicollin, Jean-Louis Gasset aurait eu un discours beaucoup plus positif envers ses joueurs et son staff, après une analyse à froid de la situation. Celui qui avait été appelé à la rescousse pour remplacer Michel Der Zakarian a été confirmé dans ses fonctions. Quel que soit son état d'esprit, il n'a plus le choix : il faudra jouer les minces chances de maintien jusqu'au bout.
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