Rabiot trahi par un Bleu ? Le geste glacial de Doué qui fait jaser

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Désiré Doué (19 ans), convoqué pour la première fois en équipe de France, a été confronté à un sujet épineux lors de sa conférence de presse ce mardi : les banderoles insultantes visant Adrien Rabiot lors du PSG-OM (3-1). Interrogé sur cette polémique, le Parisien a botté en touche avec pragmatisme. « Vous m'en demandez beaucoup pour une première sélection », a-t-il répondu, sourire en coin, avant d'ajouter : « Je suis venu ici pour jouer au football, bien m'intégrer, bien m'entendre avec Adrien et les autres, et performer sur ces deux matches. » Aucune condamnation des ultras du PSG, aucun soutien explicite à Rabiot. Un silence calculé, mais révélateur de sa prudence.

Doué, entre loyauté au club et devoir moral

En refusant de prendre position, Doué évite de froisser son club, tout en respectant le protocole des Bleus, où les jeunes appelés sont souvent incités à rester discrets sur les sujets sensibles. Pourtant, ce silence pourrait être perçu comme une forme de complaisance, alors que Rabiot, capitaine de l'OM, a été soutenu par plusieurs personnalités du football.

Pour le milieu parisien, l'enjeu reste sportif : impressionner Didier Deschamps lors de ce stage, loin des tumultes médiatiques. « Il a les épaules pour gérer ça », confie un coéquipier en sélection. Reste à savoir si cette neutralité affichée lui vaudra des critiques en interne… ou le créditera d'une sagesse précoce.

Doué a-t-il peur des ultras du PSG ?

Le contexte explosif des banderoles

Dimanche, le Collectif Ultras Paris (CUP) a, pour rappel, déployé une banderole ciblant Rabiot, évoquant sa mère et spéculant sur l'identité de son père décédé en 2019. Malgré la campagne « Supporters, supportons » du PSG pour éviter les dérapages, les insultes ont déclenché l'indignation de Véronique Rabiot, mère et conseillère du joueur. Contacté par Le Parisien, un membre du CUP a assumé : « Le but était de choquer Rabiot. On s'en prend à lui et sa mère, pas à son père. » Une défense qui ne convainc pas les instances, le PSG risquant désormais des sanctions disciplinaires.

Le même membre du CUP a balayé les critiques, dénonçant une « indignation à géométrie variable » : « Quand Bradley Barcola se fait insulter sa mère par les supporters lyonnais, personne ne s'émeut. Là, tout le monde surjoue. » Un discours qui risque d'alourdir la sanction du club, déjà sous pression après d'autres incidents cette saison.

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