Real Madrid : l'art bien particulier de gérer son mercato
01/02/2025 10:19 AM
Depuis l’arrivée de Zinédine Zidane sur le banc du Real Madrid en 2016, les Merengues ne sont pas les stars du mercato. Un choix audacieux et astucieux qui s’en ressent sur l’économie du club. De plus, Fiorentino Perez a instauré un salary cap qui ne dit pas son nom.
Il y a eu 2009, il y a eu 2017 puis 2023. Le Real Madrid a été très actif sur ces 3 années de mercato. Notamment pendant l’été. La Maison Blanche n’étant pas la plus adepte du mercato d’hiver pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle joue tout le temps et qu’il y a plus urgent que de recruter. Ensuite, parce que le Real gère son mercato d’un seul trait et c’est toujours sur celui de l’été que le plus grand club du monde se montre.
Cependant, il ne faut pas minimiser la stratégie du club aux 15 Ligue des Champions. En outre, que ce soit pour Jude Bellingham ou Kylian Mbappé, il y a forcément une stratégie à double niveau qui va très bien pour les finances Merengue.
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Le Real Madrid a un processus pour le mercato
Mbappé, Rudiger et bientôt Alexander-Arnold, le Real est devenu un as du recrutement des joueurs libres. Le tenant du titre de la Ligue des Champions sait parfaitement négocier les joueurs de grand talent à moindre frais. En effet, le mécanisme de Fiorentino Perez est simple. Il se décompose en 3 étapes bien distincte qu’il faut apprécier à sa juste valeur.
En premier, le Real regarde la situation des contrats des joueurs au mois de janvier. Ce sera le cas pour Alexander-Arnold. Pour éviter de manquer de respect à Liverpool, la Maison Blanche négocie par canaux interposés et de façon officielle. De quoi débuter le processus.
Pour le joueur, c’est une négociation en premier lieu par son agent avec la direction du Real. Le paquet est toujours le même, une prime à la signature raisonnable puis un salaire qui intègre une grille. Ce dernier ne peut excéder 15 ou 20 millions d’euros par saison. Le Real étant un artisan du salary cap en interne. En effet, pour éviter une explosion de sa masse salariale, Perez a pris le contre-pied du PSG. Même Mbappé s’y est plié.
Ensuite, il y a la discussion en toute discretion qui dure 6 mois. En fait, le Real en profite pour négocier les droits d’image, préparer la venue du joueur et établir le calendrier de la présentation. Une négociation en coulisse qui donne de la latitude aux deux parties. Enfin, la signature.
Des joueurs libres qui aiment le Real Madrid
Mbappé et Rüdiger sont les exemples de joueurs libres qui vont de facto à la Maison Blanche. En effet, les négociations en coulisses aident mais ce n’est pas tout. Ce sont des joueurs au profil marquant pour le Real. Et comme l’amour est réciproque, il y a forcément de quoi se donner les moyens de conclure le contrat.
Ainsi, le Real a économisé pas moins de 240 millions d’euros sur les deux joueurs. En plus de cette manœuvre, il y a un affaiblissement de la concurrence. C’est pourquoi, Madrid est passé maître dans cet art de la recrue. Cela ne marche toutefois pas à tous les coups. Ainsi, alors que les Madrilènes demandaient à Lens Yoro de patienter jusqu’à la fin de son contrat à Lille (2025), ce dernier est parti à Manchester United l’été dernier, contre 60 millions d’euros.
En procédant ainsi, le Real s’évite un conflit aussi bien sur sa masse salariale qu’avec ses joueurs dans le vestiaire. De toute façon, Fiorentino Perez l’a toujours dit haut et fort. Le Real passe avant le joueur. Ce qui veut dire que c’est ce dernier qui doit d’abord faire un effort pour intégrer la meilleure équipe du monde.
20 millions d’euros, le salaire maximum
Le terme de « salary cap » est toutefois à prendre avec des pincettes. Ainsi, Vinicius Junior devient le joueur le mieux payé de la Maison Blanche avec son trophée The Best. Une clause prévoit que le Brésilien touche 5 millions d’euros de plus dans ce cadre. C’est pourquoi, le Real a consenti à l’effort sans aller au-delà. Tout simplement car cette barrière des 20 millions d’euros, Perez ne veut plus la franchir.
Le dernier à avoir accédé à un tel prestige, c’est Cristiano Ronaldo. Il touchait alors 21 millions d’euros par saison. Officiellement, désormais, personne n’ira au-delà de cette limite pour des considérations morales. Fiorentino Perez estime que le Real ne doit pas dépasser les 2 millions d’euros de salaire versés pour un joueur par mois.
On l’a bien compris, même si la méthode fait preuve de son efficacité, le Real impose un « salary cap » qui ne dit pas son nom et c’est bien là que tout reste à faire au niveau européen. Si la méthode était rendue officielle, de nombreux clubs prestigieux pourraient sans doute l’appliquer, pour une meilleure régularisation des marchés.
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