S'en prendre à l'arbitrage, la solution de facilité…

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LE COUP DE GUEULE DE STEPHANE DESENCLOS

Il n’est pas question d’occulter le (probable) oubli d’un penalty pour l’OM en fin de match contre Strasbourg (1-1), mais de pousser un coup de gueule contre les équipes qui justifient une mauvaise performance par des erreurs d’arbitrage, au lieu de se remettre en question. Parmi les habitués, l’OM, mais aussi Lille ou Lens.

Face à Strasbourg, 9ème avant la 17ème journée, l'OM a perdu ses 13ème et 14ème points au stade Vélodrome, où il n'a remporté que 3 de ses 9 matchs joués. Résultat : les Marseillais pointent à la 13ème place du classement à la maison, derrière des équipes comme Saint-Etienne, Rennes ou Auxerre… 

Beaucoup d’autres raisons que l’arbitrage pour expliquer le Nul de l’OM

Une situation indigne d'un club qui, en début de saison, ambitionnait de titiller le PSG pour le titre. S'ils restent deuxièmes, en raison notamment de la traversée du désert de Monaco (1 victoire lors de ses 6 derniers matchs de Ligue 1), en revanche, il y a motif à s'inquiéter. Parmi eux, l'activité des latéraux (comment expliquer que Quentin Merlin commence sur le banc ?), le niveau de la défense centrale (en particulier Leonardo Balerdi, qui en plus porte le brassard…), et surtout, le manque de joueurs décisifs, en dehors de Mason Greenwood, et encore, quand il a envie (n'oublions pas que l'Anglais a inscrit 5 de ses 12 buts sur penalty). Derrière l'Anglais, le deuxième meilleur buteur de l'OM est le surprenant Luis Henrique (6 buts), alors que les autres recrues offensives sont à 3 (Wahi, Maupay) ou 2 buts (Row). 

Au delà de se poser des questions sur ce qui ne va pas, les Marseillais choisissent la mauvaise solution : se plaindre de l'arbitrage. Certes, lors du match contre les Alsaciens, on peut estimer (disons à 80%) que les hommes de De Zerbi auraient mérité un deuxième penalty et qu'ils peuvent légitimement se sentir volés. Mais les boulevards dans la défense centrale et la liberté donnée au passeur alsacien (sur le but d'Emanuel Ewangha notamment), n'a aucun rapport avec l'arbitre. Pas plus que l'action qui voit le ballon finir sur le poteau…

Sans penalty, l’OM n’arrive pas à tromper la 3ème pire défense de Ligue 1

Non seulement se rattacher à ce qui se rapproche d'une erreur d'arbitrage, empêche d’avoir une véritable réflexion sur les raisons d'une contre-performance, mais ça vient aussi polluer le climat, match après match. A force, on n'a plus envie d'entendre ces débats qui ne servent à rien. Et certains finissent par trouver logique de voir un conseiller sportif débarquer au bord du terrain en fin de match pour reprocher un penalty non sifflé (rappelons-le, décision validée par 3 personnes, dont 2 ont les images) ou un président de club venir pleurer pour 25 secondes de jeu en trop. Le tout bien sûr, alimenté par les talk-show en recherche de buzz. 

Si le travail est fait sur le terrain, pour les uns ou pour les autres, on ne parlerait pas de ces erreurs, on ne les monterait pas en épingle. Ce dimanche soir, si l'OM n'a pas battu Strasbourg, ce n'est pas parce que l'arbitre aurait pu (dû…) siffler un penalty pour la faute de Doué sur Row en fin de match. Malgré une impressionnante domination dans la possession de balle (70%) et deux fois plus de passes, l'OM n'a que trop peu mis Petrovic en danger. D'ailleurs, les Marseillais n'ont cadré que 3 de leurs 15 tirs, et le gardien alsacien a (presque) passé une soirée tranquille. Il a d'ailleurs fallu une faute un peu stupide de Santos sur Vaz pour permettre aux Marseillais de marquer (sur penalty) face à la 5ème pire défense du championnat.

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