
Serie A. L'Atalanta défie l'Inter Milan et rêve toujours de son premier titre de champion d'Italie
Hier à 03:00 AM
L'Atalanta reçoit l'Inter Milan ce dimanche 16 mars (20 h 45), dans un choc au sommet en Serie A. Les Bergamotes ne sont qu'à trois points de leurs futurs adversaires intéristes, ils peuvent donc revenir au contact en cas de victoire. Si succès il y a, les joueurs de Gian Piero Gasperini pourraient toujours espérer accrocher leur premier scudetto à leur palmarès.
Une chance historique mais peut-être sans lendemain. L'Atalanta Bergame, 3e à trois points de l'Inter qu'elle reçoit ce dimanche 16 mars (20 h 45), peut remporter son premier titre de champion d'Italie, avant les possibles adieux de son emblématique entraîneur.
À dix journées de son terme, la saison 2024-25 dénote dans l'histoire récente de la Serie A, habituée aux cavaliers seuls comme ceux de Naples, en 2022-23, et de l'Inter il y a un an. Avec trois équipes se tenant en trois points (Inter 61 pts, Naples 60 pts, Atalanta 58 pts) avant cette 29e journée, elle est même la plus indécise depuis 1996-97.
Ni le Napoli, leader de la 6e à la 14e journée, puis de la 19e à la 25e journée, ni l'Inter, passé en tête à la faveur de la 26e journée, n'ont réussi à prendre le large ou à assommer la concurrence quand ils en ont eu l'occasion.
L'Inter ne réussit pas à l'Atalanta
L'Atalanta, meilleure attaque du championnat ex-aequo avec l'Inter (63 buts), a aussi connu une mauvaise passe : après avoir enchaîné douze victoires en championnat, une série inédite dans son histoire, entre début octobre et fin décembre, la « Dea » a commencé à coincer.
Après un début d'année 2025 inquiétant (trois nuls et une défaite 3-2 à domicile contre Naples), l'Atalanta avance depuis au rythme, poussif, d'une victoire immanquablement suivi d'un nul.
Elle a aussi mordu la poussière en Coupe d'Italie, à domicile contre Bologne, et en 8e de finale de la Ligue des champions face à Bruges, un adversaire a priori à sa portée.
Mais lorsqu'elle est dans un bon jour, l'équipe de Gian Piero Gasperini est inarrêtable comme a pu le constater le Juventus Turin dimanche dernier : elle a humilié la Juve 4 à 0, soit sa plus lourde défaite à domicile depuis 1967 !
Et tout Bergame se prend à rêver du scudetto, même Gasperini, d'habitude si prudent. « On ne peut pas empêcher nos tifosi de rêver. On a toujours dit que le titre était impossible pour nous, mais si on croit vraiment, c'est le genre de chose qui peut devenir possible », a souligné l'entraîneur, en poste depuis 2016.
Son bilan face à l'Inter n'incite pourtant pas à l'optimisme : « On reste face à eux sur sept défaites de suite, mais on n'a jamais été à la lutte pour le titre à ce stade de la saison, tout semble donc possible », a-t-il espéré.
S'ils partagent les mêmes couleurs, noires et bleues, l'Inter et l'Atalanta ne boxent pas dans la même catégorie. L'ogre milanais pèse vingt titres de champion d'Italie et trois Ligue des champions quand le palmarès du petit poucet bergamasque se limite à une Coupe d'Italie (1963) et, depuis mai dernier, à une Ligue Europa.
La fin de l'aventure de Gasperini approche
Si la « Dea », présidée par un de ses anciens joueurs Antonio Percassi qui a fait fortune ensuite dans l'immobilier commercial avant de racheter le club, puis de la revendre à un fonds américain, joue les premiers rôles, elle le doit à son entraîneur. Partisan d'un football de possession, Gasperini a métamorphosé le club qu'il a conduit à la 3e place de la Serie A trois années de suite (2019, 2020, 2021) et régulièrement en Ligue des champions (quarts de finale en 2020).
Mais « le Gasp », dont les coups de gueule sont légendaires, arrive en fin de cycle. Son contrat expire en 2026 et il ne le prolongera pas. Il a même laissé entendre qu'il pourrait partir en fin de saison : « Tout a un début et une fin, on verra si je vais au bout de mon contrat ou si je pars avant »