Suisse - France. Entre jeunesse et expérimentation, les Bleues encore loin du compte
10/30/2024 04:51 AM
Battue par la Suisse (2-1), l'équipe de France féminine de football doit encore s'affirmer. La formation de Laurent Bonadei a encore un long chemin devant elle avant de rattraper les meilleures nations du monde.
Expérimentations tactiques, jeunesse et nouvelle gardienne n° 1 : l'équipe de France féminine version Laurent Bonadei, qui peut tirer quelques enseignements de son premier rassemblement, a un long chemin à parcourir pour espérer aller loin à l'Euro l'été prochain.
« Il y a eu beaucoup de changements, il faut du temps pour trouver des automatismes au sein d'un groupe. Il faut garder la tête froide, rester humble et travailler sans se flageller », a expliqué le sélectionneur après sa première défaite à la tête des Bleues pour son deuxième match, contre les Suissesses (2-1) à Genève.
Pour ce premier stage du coach des actuelles 10es mondiales touchées par de nombreux forfaits (Karchaoui, Katoto, Le Sommer, De Almeida, Bacha), il y aura eu une victoire facile mais intéressante face à la Jamaïque (42e Fifa) avant un revers inattendu contre la Suisse (25e).
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Avant de retrouver, toujours en amical, l'Espagne, championne du monde, le 3 décembre pour un rendez-vous d'une tout autre envergure, le technicien a souhaité retenir « avant tout l'état d'esprit » d'un groupe « qui repart sur une feuille blanche ».
Expérimentation tactique
Deux matches, deux schémas, d'abord en 3-4-3 face aux Jamaïcaines puis en 4-3-3 à Genève. « J'aurais pu prendre le parti de m'adapter à l'équipe de Suisse et de repasser en 3-4-3 très vite au vu de leur défense à cinq, mais on s'était dit qu'on voulait travailler sur un 4-3-3, a détaillé Laurent Bonadei. Mais force est de constater qu'on n'a pas réussi à se créer suffisamment d'occasions pour les mettre en difficulté. »
À l'inverse, les Bleues, plus tranchantes, avaient produit un joli festival offensif à Montbéliard vendredi soir (3-0) dans la surface des « Reggae Girlz » grâce notamment à Clara Mateo.
Dans ce système, la défense à trois composée de Wendie Renard, Thiniba Samoura et Estelle Cascarino n'avait pas été mise en danger. À la différence de mardi soir où l'arrière-garde française a été débordée sur deux occasions et surtout après la sortie de la capitaine.
Quatre nouvelles titularisées
À la suite des nombreuses blessures, Laurent Bonadei a fait le choix de faire confiance aux nouvelles têtes. « Je voulais me faire un avis sur ce qu'elles doivent améliorer pour franchir un cap. C'est un bon test pour comprendre que le niveau international est encore au-dessus », a appuyé le technicien qui a titularisé quatre nouvelles lors du second match (Le Guilly, Bogaert, Caputo et Gago).
« J'ai pris énormément de conseils de tout le monde, du staff, de mes coéquipières. L'objectif est de revenir chez les Bleues », a réagi Kelly Gago (FC Nantes), buteuse après avoir été fautive sur le pénalty.
Mais avec le retour des blessées lors du prochain rassemblement, il semble peu probable de revoir la totalité de ces jeunes joueuses découvrant la sélection, qui n'avait d'ailleurs jamais compté d'éléments évoluant dans autant de clubs différents (13).
Des cadres confortées mais discrètes
Hormis Wendie Renard - confortée capitaine par Laurent Bonadei tout comme Eugénie Le Sommer, vice-capitaine -, les joueuses cadres se sont faites assez discrètes face aux Suissesses.
Delphine Cascarino (San Diego), n'a pas pesé sur son côté droit, à cause, en partie, de son long voyage depuis la Californie, selon son sélectionneur. L'ancienne Lyonnaise s'était plus montrée face à la Jamaïque, sans être non plus décisive comme depuis avril 2023 avec les Bleues.
Cela a été le cas également de Kadidiatou Diani et Grace Geyoro - ...
