22/04/2025 18:41
C’est une méthode qui détonne dans le paysage du football français et qui témoigne de la tension qui règne à l’Olympique de Marseille dans la course à la Ligue des Champions. Après deux jours de repos consécutifs à leur victoire contre Montpellier (5-1), les joueurs marseillais ne retrouveront pas leur routine habituelle. Ce mardi, après un dernier entraînement à la Commanderie, toute la délégation olympienne s’envole pour l’Italie, direction un camp de base près de Rome pour une mise au vert prolongée d’une durée indéterminée. Une idée forte, poussée par Roberto De Zerbi pour « resserrer les rangs » et « provoquer le réveil ». Mais comment cette décision radicale, coûteuse et potentiellement perturbante pour les joueurs et leurs familles, a-t-elle été accueillie par le président du club, Pablo Longoria ?
Face aux interrogations légitimes, Pablo Longoria a tenu à réagir rapidement via un communiqué publié sur le site du club. Et sa réponse est sans ambiguïté : le président espagnol soutient pleinement cette initiative. Il précise d’emblée que cette décision « a été prise collectivement, dans un moment où chaque détail peut faire la différence ». Loin d’être une décision unilatérale du coach, l’idée aurait « émergé de nos échanges avec Roberto qui […] l’a tout de suite acceptée ». Longoria insiste : « C’est une décision du club, pensée pour mettre le groupe dans les meilleures conditions possibles. » Il réaffirme ensuite sa confiance totale en son entraîneur : « Je sais combien Roberto est investi […] il a tout mon soutien. »
Cette mise au vert version XXL, appelée « ritiro » en Italie, n’est pas une punition, assure-t-on en interne, contrairement aux sanctions prises après la déroute à Reims ou au stage « commando » de novembre dernier à Mallemort. L’objectif, cette fois, est de « raffermir les liens » et de permettre au groupe de rester « entièrement tourné vers le football », loin de la pression marseillaise, pour préparer au mieux les prochaines échéances cruciales, à commencer par la réception de Brest dimanche. Toute la délégation, y compris les blessés et l’intégralité des staffs, a fait le déplacement près de Rome.
« Tout mon soutien à De Zerbi » : Longoria valide le stage italien
Si L’Équipe rapporte que l’annonce du voyage n’a pas initialement « fait sauter au plafond » tous les joueurs, notamment en raison de l’éloignement familial prolongé, le quotidien assure que les cadres ont validé l’idée et que « tout le monde est solidaire » aujourd’hui. La présence de Medhi Benatia durant tout le séjour et les visites prévues de Pablo Longoria témoignent de l’implication totale de la direction. Une unité affichée que Longoria a tenu à souligner : « Avec Medhi, nous sommes très heureux que cette initiative reflète l'unité de notre travail. Ici, on ne construit rien seul. On décide ensemble. Et on avance ensemble. »
Validée et assumée par le président Longoria, cette opération « ritiro » représente un pari audacieux et coûteux (potentiellement un million d’euros si elle dure un mois) pour l’OM dans sa quête effrénée d’une qualification en Ligue des Champions. Le club présente un front uni derrière une méthode forte de son entraîneur, espérant qu’elle portera ses fruits sur le terrain dès dimanche contre Brest. Comme le conclut Longoria : « Ce qui compte maintenant, c'est le terrain. Le groupe. Le match de dimanche. »