Girondins de Bordeaux. Commissions, prêts : Gérard Lopez ciblé par de nouvelles révélations

Nos confrères de Mediapart ont publié ce mercredi 2 octobre une enquête sur la gestion financière des Girondins de Bordeaux par son propriétaire Gérard Lopez. Certains documents accablent notamment l'homme d'affaires d'avoir accordé des commissions faramineuses à ses propres sociétés.

Dans une enquête publiée ce mercredi 2 octobre, nos confrères de Mediapart se sont procurés de nouveaux documents financiers « qui montrent le désastre de la gestion du club bordelais » par Gérard Lopez.

Parmi ses nouvelles révélations, le journal numérique a répertorié les commissions juteuses octroyées par Gérard Lopez en tant que président des Girondins de Bordeaux à ses propres sociétés. « Par exemple, le 18 août 2021, à peine trois semaines après avoir racheté le club, Gérard Lopez signe, en tant que président des Girondins de Bordeaux, une convention de services dite de « conseils organisationnels, stratégiques et de management » engageant le club à payer un montant de 3,3 millions d'euros à la holding La Dynamie, contrôlée par Gérard Lopez, soit l'équivalent de… 7 % du chiffre d'affaires de l'exercice 2021-2022 du FCGB », ont détaillé les journalistes Yann Philippin et Mathias Thépot. Une convention « temporaire et destinée à répondre à des besoins urgents à court terme », a admis à Mediapart l'avocat de Gérard Lopez.

Lopez déjà la cible de montages financiers en 2017

Toujours selon les documents que Mediapart s'est procurés, Gérard Lopez aurait aussi fait remonter 2,8 millions d'euros de commissions, à sa société basée au Luxembourg, Jogo Bonito group. Il s'agissait, cette fois, de rémunérer « des services essentiels pour la gestion et la supervision globale des différentes entités, y compris le FCGB », justifie l'avocat de Gérard Lopez.

Des actions pointées du doigt, qui s'ajoutent aux prêts à foison opérés par l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois depuis le rachat du club girondin, le 26 juillet 2021, dont 20 millions d'euros auprès de l'ancien actionnaire des Girondins de Bordeaux, King Street et Fortress.

Des avances avec intérêts qui n'ont fait que précipiter l'endettement de Bordeaux selon les journalistes de Mediapart. Depuis son rachat par Gérard Lopez, Bordeaux a été rétrogradé en trois ans de la L1 à la N2. Après sa descente administrative cet été, le club est en redressement judiciaire depuis le 30 juillet. Le tribunal de commerce de Bordeaux avait autorisé Gérard Lopez à poursuivre ses activités avec le club au moins jusqu'à la fin de l'année. Pour éviter la liquidation du FCGB, Gérard Lopez aurait apporté de nouvelles garanties financières peu avant l'audience du 17 septembre.

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Gérard Lopez avait déjà été la cible du journal numérique, accusé d'avoir organisé des montages financiers dans des paradis fiscaux en 2017.

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