« La DNCG est préoccupée » après une perte nette de 250 millions d'euros pour les clubs français

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Dans un entretien accordé ce vendredi 22 novembre à L'Équipe, le président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) Jean-Marc Mickeler dévoile que le déficit global des clubs de football français était de 250 millions d'euros sur la saison 2023-24.

Le déficit global des clubs de football français était de 250 millions d'euros sur la saison 2023-24, dévoile le président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), Jean-Marc Mickeler, dans un entretien accordé à L'Équipe ce vendredi 22 novembre.

Perte de 250 millions d'euros

Au 30 juin 2024, annonce-t-il, la perte d'exploitation des clubs français était « de l'ordre du milliard d'euros, compensée par de très bonnes ventes avec 830 millions d'euros de plus-value sur les cessions de joueurs ». « Ce qui génère une perte nette de l'ordre de 250 millions d'euros (150 en L1, 100 en L2) », détaille-t-il.

Le patron du gendarme financier du football français appelle les clubs à s'attaquer rapidement à leur masse salariale. « À la DNCG, on pense en tout cas que la priorité absolue pour nos clubs d'ici mai prochain est d'alléger les masses salariales », dit-il, expliquant qu'elles sont en proportion largement supérieures à la moyenne européenne (« Quand on regarde tous les clubs suivis par l'UEFA, indique-t-il, il y a un ratio masse salariale/revenus de 53 %. En France, il est de 67 %. »)

Prié de dire s'il redoute des faillites, il répond : « La DNCG est préoccupée. Elle partage cette préoccupation avec les dirigeants et les actionnaires des clubs. »

« Le modèle économique tel qu'il existait est mort »

« L'argent ne fait pas tout. Il va falloir que tout le monde soit convaincu de ça. Le modèle économique tel qu'il existait est mort. »

Car, précise-t-il, les pertes devraient encore s'accentuer cette saison du fait du recul des recettes, notamment lié à l'arrivée à échéance des sommes dues par le fonds d'investissement CVC, partenaire de la Ligue, et à la baisse des droits TV.

Les revenus apportés au foot français par CVC, qui a acquis 13 % de la filiale commerciale de la LFP en échange d'une somme totale de 1,5 milliard d'euros, vont baisser comme prévu cette saison, où les clubs « n'auront plus que le solde, soit 136 millions d'euros ».

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À propos de la baisse des droits TV, cédés à la plateforme DAZN et à beIN Sports contre environ 500 millions d'euros par saison pour leur volet domestique, il estime qu'elle n'est « ni surprenante, ni exceptionnelle » compte tenu du contexte global.

« Le déficit net de droits (TV) s'élèvera à 96 millions pour la saison 2024-2025. Ce montant, bien que conséquent, ne devrait pas plonger le football français dans une crise existentielle si le modèle économique reste maîtrisé », estime-t-il.

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