Farès Bahlouli (ex-LOSC) a connu « le meilleur entraîneur qui puisse exister » à Lille
Hier à 06:20 AM
Passé par le LOSC de 2017 à 2019, Farès Bahlouli garde un souvenir impérissable de sa collaboration avec Marcelo Bielsa. Au cours de l’hiver 2017, le LOSC enregistrait de nombreuses arrivées parmi lesquelles des éléments tels que Ricardo Kishna, Anwar El Ghazi, Junior Alonso, Xeka ou encore Farès Bahlouli. Ce dernier accompagnait Luis Campos chez les Dogues, lui qui l’avait déjà fait venir du côté de l’AS Monaco : « Ce qui me sauve, c'est que, pendant ce temps, Luis Campos quitte Monaco pour Lille. Il me dit qu’il me veut et que le coach qu’il allait prendre me voulait aussi. Ce coach, c'est Marcelo Bielsa », explique le natif de Lyon dans un entretien accordé à So Foot. Entraîneur devenu icône à Marseille, Marcelo Bielsa n’a pas connu la même réussite à Lille où il a débuté une saison (2017-18) durant laquelle les Dogues ont lutté pour le maintien jusqu’au bout du bout. Pour autant, Farès Bahlouli conserve un très bon souvenir de leur collaboration : « Quand il arrive, c'est une révolution. C'est le meilleur entraîneur qui puisse exister. C'est vraiment la première fois que je travaille avec un coach avec qui le côté humain est important. J'en ai connu des gentils, mais tu restes une marchandise, tu vaux tant, si tu as de la valeur, tu vas jouer. Avec Bielsa, c'est incroyable. Il pue le foot, il connaît le foot, il vit pour le foot, il donne sa vie pour le foot. Mais ce n'est pas tout le monde qui peut tenir avec lui », nuance-t-il. « Des joueurs craquent et se liguent contre Bielsa, ça se renverse contre lui » Le milieu offensif de 29 ans, qui était considéré comme un diamant brut au sein du centre de formation de l’Olympique Lyonnais, a connu des méthodes unique avec l’Argentin : « Je n'ai jamais été aussi en forme de ma vie qu'avec Bielsa. La pesée tous les matins : si tu as 100 ou 200 grammes de trop, tu ne peux pas t'entraîner, tu dois aller courir. Une dinguerie. Si tu n'es pas dans l'état d'esprit, si tu n'es pas prêt à faire des efforts… […] Vivre sous son ère est compliqué, mais c'est tellement gratifiant et bénéfique. On arrive le matin pour petit-déjeuner, on ne repart qu'à 16-17 heures. Des mises au vert, des vidéos, une façon de travailler à l'entraînement… En France, ça n'existe pas ! Il demande beaucoup, vraiment. Des joueurs craquent et se liguent contre Bielsa. Et ça se renverse contre lui », avoue Farès Bahlouli. Ce dernier n’a jamais revécu un telle osmose avec un coach : « C'est ma came ! Le mec te connaît mieux que toi-même ! Il regarde 20 à 30 matchs par jour, il ne s'arrête pas ! Une fois, je joue 35 minutes dans un match de Ligue 1. Il me dit que je vais aller jouer avec la réserve : « Je me fous de comment tu vas jouer, mais je veux que tu coures 12 kilomètres ou plus ! » Il me met le GPS. Je suis ailier droit. Il vient et se met de mon côté. Il est en transe ! Tout le match derrière en train de me faire courir. Je fais 12,7 km. Je n'ai jamais autant couru de ma vie. J'ai des problèmes personnels, il les prend à cœur, il est là pour moi. Non, vraiment… Un coup de cœur footballistiquement et humainement parlant. On est toujours restés en contact. Il a même essayé de me faire venir à Leeds. Magnifique », conclut-il ainsi. 🔴🎙️ Farès Bahlouli lâche tout ! L'OL, Monaco, LOSC jusqu'au foot pendant la guerre en Ukraine : le Gone dévoile anecdote sur anecdote d'une carrière… spéciale. Très content de vous proposer cette interview ! 🗞️ À lire chez @sofoot : https://t.co/GFcujXlsbL pic.twitter.com/5eXFQngxrt — Timothé Crépin (@T_Crepin) December 26, 2024