IPTV, touché, coulé ! La LFP porte un coup décisif au piratage

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Dimanche soir, pendant que le PSG dominait l'OM (3-1), une autre bataille se jouait en coulisses. L'Arcom a mené une opération-éclair contre les plateformes IPTV illégales, bloquant 171 noms de domaine lors du week-end de la 26e journée. L’information a été divulguée par L’Equipe ce lundi. Une offensive ciblée, coordonnée avec la LFP et les diffuseurs, pour asphyxier les pirates en temps réel.

Une stratégie en deux temps : prévention et répression

Trente minutes avant et après le coup d'envoi du Classique, le gendarme de l'audiovisuel a dégainé ses armes juridiques. Objectif : perturber les flux illicites au moment où des millions de fans se connectent. « C'est une guerre technologique », confie une source à l'Arcom. Résultat ? Un chiffre en baisse de 50% par rapport au premier PSG-OM de la saison (340 sites bloqués en octobre), preuve que la pression porte ses fruits.

DAZN peut enfin souffler.

DAZN, premier bénéficiaire ?

L'opération tombe à pic pour le diffuseur britannique, qui menaçait récemment de « faire ses valises ». Brice Daumin, directeur général de DAZN France, dénonçait en février la lenteur française : « En Italie, on bloque 18 000 liens en un week-end. L'Arcom met trois ans et demi pour en faire 5 000 ! » Un cri d'alarme entendu : cette fois, l'institution a agi pendant le match, y compris le dimanche. Une première.

L'étude commandée par LFP Media en octobre avait sonné l'alerte : plus de la moitié des téléspectateurs du Classique avaient opté pour des streams illégaux. Un manque à gagner colossal pour la Ligue 1, déjà fragilisée par l'effondrement du marché TV. Mais l'effort conjoint clubs/Arcom/diffuseurs commence à inverser la tendance.

Une victoire en demi-teinte… mais une victoire

Si les 171 sites neutralisés restent modestes face aux milliers de liens pirates, la méthode évolue. En diffusant un message anti-piratage avant les matches et en ciblant les « super weekends » (affluence maximale), la LFP adopte une approche pédagogique et répressive. « C'est un marathon, pas un sprint », tempère un expert.

Et maintenant ?

DAZN, qui compte aujourd'hui 500 000 abonnés en France, voit dans cette mobilisation un signe encourageant. Reste à accélérer la cadence : bloquer les redirections en temps réel, comme le font l'Angleterre ou l'Italie. Une urgence, alors que le diffuseur dispose d’une clause pour se retirer en décembre prochain si son objectif d’audience n’est pas atteint.

Une certitude : le piratage ne mourra pas d'un seul coup, mais chaque blocage est un coup de griffe. Et la LFP, après des années de laxisme, a enfin les crocs.

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