Revue de Presse PSG : Dembélé, la relation avec les ultras, banderoles…

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Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mercredi 19 mars 2025. Quel rôle occupera Ousmane Dembélé en équipe de France, la relation complexe entre le PSG et ses ultras, un ultra raconte la confection des banderoles contre Rabiot…

Dans son édition du jour, L’Equipe se demande quel rôle occupera Ousmane Dembélé en équipe de France depuis son repositionnement réussi avec le PSG en faux numéro 9. Dès l’automne, Didier Deschamps réfléchissait à une inflexion du rôle du numéro 10 parisien, avec cette volonté de ne plus le cantonner à ce rôle d’ailier mais de lui offrir davantage de libertés. Dans ses récentes prises de paroles, le sélectionneur des Bleus a insisté sur la notion de permutation et flexibilité. Son trio MbappéDembéléKolo Muani ou Olise doit être imprévisible pour les adversaires. Mais ce choix comporte forcément des risques. Premièrement, la logique du staff français est de placer dans les meilleures conditions Kylian Mbappé. « Avec lui, ses coéquipiers en attaque savent qu’ils devront toujours s’adapter. » Mais, la très bonne dynamique de Dembélé (22 buts en 2025) invite le staff à lui offrir davantage de liberté et de responsabilité. « Au détriment de Mbappé ? Quitte à bouleverser l’équilibre social du vestiaire ? C’est tout l’enjeu de ce court stage d’une semaine et de cette double confrontation contre la Croatie. »

Si les deux joueurs sont amis dans la vie, l’ancien Parisien devra s’adapter et essayer de laisser assez de place à son ex-coéquipier pour qu’il s’exprime. « Dans sa réflexion, Deschamps n’imagine pas transposer le modèle parisien en équipe de France. Le sélectionneur des Bleus entend simplement donner de la flexibilité à son attaque. Avec un Dembélé ponctuellement dans une position axiale, presque de numéro 10. » L’autre interrogation se situe aussi sur la capacité d’Ousmane Dembélé a transposé cette efficacité en équipe de France (6 buts en 53 sélections). Les repères et les joueurs autour de lui sont très différents. « C’est davantage un travail d’approche mentale que Dembélé va devoir effectuer : avec une nécessité de se convaincre qu’il peut endosser un rôle aussi important qu’en club », explique L’E. Cependant, cette liberté octroyée aux offensifs peut-elle emmener un embouteillage en attaque ? D’autant plus que les Bleus ont très peu de séances collectives pour se coordonner. Au Real Madrid, Kylian Mbappé a montré qu’il savait d’adapter selon le positionnement de ses coéquipiers. « Kolo Muani a montré ces derniers mois, quand il était aligné à droite en Bleus, qu’il endossait ce rôle avec beaucoup de justesse. Olise, s’il rentre intérieur, a un profil d’ailier plus traditionnel. Barcola a, lui, montré qu’il savait occuper la largeur. »

Le quotidien sportif a essayé de comprendre cette évolution fulgurante d’Ousmane Dembélé (30 buts et 6 passes décisives) via le regard de ses coéquipiers et entraîneurs. Didier Deschamps n’est pas surpris de l’efficacité actuelle de son joueur : « Ousmane a toujours eu une adresse très élevée dans tout le travail spécifique, même si c’est en fin de séance ou pendant une séance. De par les efforts qu’il faisait, il avait moins de lucidité. Il faisait des sprints à haute intensité, sur de longues distances… Là, il est plus près du but. Il a une position qui, au départ, est axiale, mais il y a beaucoup de permutations. Il sent bien les coups, il est en pleine forme et il a une efficacité, je ne vais pas dire maximale, mais très élevée. Je lui ai d’ailleurs dit que s’il pouvait en garder un peu pour nous, ça serait bien. »

Son coéquipier au PSG, Désiré Doué, salue le côté humain du joueur : « Tout ce que vous voyez en match, Ousmane le fait à l’entraînement. C’est un joueur exceptionnel, un cadeau pour nous. Il a beaucoup de talent, de qualités. C’est un super footballeur, mais il faut parler du côté humain aussi. Il m’a beaucoup aidé dans mon intégration au PSG et il le fait en équipe de France maintenant. Il est comme un grand frère pour moi. Je suis très content de pouvoir jouer avec lui. » Son ex-coéquipier chez les Rouge & Bleu, Randal Kolo Muani, évoque aussi ce côté tueur de Dembélé : « On le sent épanoui et surtout déterminé. Il ne doute pas une seule seconde. Je pense que c’est ce qui a changé. Il faudrait lui demander ce à quoi il pense sur le terrain, mais c’est devenu un joueur avec un sang-froid incroyable. Sur un côté ou dans l’axe, il est impressionnant. Tout le monde a de l’affection pour lui. Le joueur est à l’image de l’homme, virevoltant, imprévisible. Avec lui, on ne s’ennuie pas. Je préfère l’homme au joueur. Vous avez vu le joueur comme il est fort ? Alors l’homme, vous n’imaginez même pas. »

De son côté, Le Parisien fait un focus sur la relation entre le PSG et ses ultras. La direction parisienne a condamné les banderoles et insultes du Collectif Ultras Paris contre Adrien Rabiot dimanche. Lundi soir, le club de la capitale a envoyé un communiqué pour évoquer le comportement d’une partie de ses supporters : « Le Club condamne fermement toute initiative portant atteinte à la dignité et appelle l'ensemble des acteurs à adopter la même position, afin de garantir des tribunes exemplaires, sereines et respectueuses. » En 2016, le PSG avait décidé de remettre de l’ambiance dans ses tribunes, six ans après le plan Leproux, qui avait dissous l’ensemble des groupes ultras. À cette époque, Nasser Al-Khelaïfi avait donné le feu vert pour le retour des ultras, mais uniquement dans une partie de la tribune Auteuil. « Mais, avec une mise en garde : au moindre débordement sécuritaire au Parc des Princes, l'expérience s'achèvera. » Face à cette décision, les principaux concernés ont décidé de remercier le président parisien via une banderole lors de la réception de Lorient en décembre 2016 : « Un président passionné des ultras retrouvés : Merci Nasser. » Neuf ans plus tard, le CUP est toujours là avec une ambiance encore plus chaude, notamment lors des grands rendez-vous européens. « Nasser Al-Khelaïfi adore ça. Mais en parallèle, le Collectif a développé une indépendance forte, toujours avec l'aval de la direction. »

Avant la réception de l’OM, le club avait laissé son stade ouvert dès mercredi pour que les ultras préparent l’impressionnant tifo et les banderoles déployées durant le Classique. Un membre du CUP affirme que la banderole qualifiant de « p*te » Adrien et Véronique Rabiot a été préparée en un quart d’heure le samedi dans l’enceinte du Parc. « Sans qu'aucun représentant du club ne soit, d'après lui, présent pour y jeter un œil. Une version démentie par le club qui assure que les banderoles ne sont pas confectionnées dans l'enceinte. » Si le PSG affirme contrôler les tifos depuis l’épisode face à l’Atlético de Madrid (avec la banderole « Free Palestine »), « il avoue son impuissance à contrôler la teneur des banderoles, plus nombreuses et plus petites », rapporte LP. Parfois sur les banderoles, le Virage Auteuil loue certaines personnalités comme Luis Campos début mars : « Cadres et coach prolongés, on ne peut que s'en féliciter. Reste Campos et vamos. » Mais par le passé, certains joueurs ou dirigeants ont été pris pour cible par le CUP. « Au PSG, on estime que le climat avec les ultras est ‘globalement’ apaisé. Mais cela n'empêche pas de condamner fermement l'épisode Rabiot et de réfléchir aux suites à donner », conclut LP.

Le quotidien francilien a également obtenu les propos d’un ultra qui a travaillé sur la confection des banderoles visant Adrien Rabiot et sa mère lors du Classique face à l’OM (« Loyauté pour les hommes, trahison pour les p*tes. Telle mère, tel fils. Véro c'est lequel son vrai père ? Déhu, Fiorèse, Cana ou Heinze ? »). Alex (le prénom a été modifié) revient sur la création de cette banderole polémique : « Si on lit bien, on n'a pas cité son père. On s'en prend à lui et sa mère. Maintenant, le message n'est pas glorieux dans le fond, mais c'était fait pour l'atteindre, pour choquer »,a-t-il d’abord expliqué. Ce texte a été préparé le samedi en quelques minutes. « On était nombreux, et quand tu te mets à plusieurs dizaines de personnes pour découper des lettres blanches puis les mettre sur un fond noir pour en faire une banderole, ça va vite. La plupart de ceux qui participent à son élaboration n'ont pas une idée précise de ce qui est écrit à l'arrivée. On te dit : toi tu fais un F et un I, toi tu t'occupes du O et du L. Puis, c'est replié, et voilà. »

Cette banderole a été déployée pendant quelques secondes lors de la deuxième période du match avant que la sécurité du stade n’intervienne. « Une intervention décrite comme ‘tendue’ par plusieurs témoins. » De son côté, Alex ne comprend la différence de traitement subi par le club : « Moi, ce qui me choque, c'est que tout ce pataquès n'a pas été fait quand Bradley Barcola se fait insulter sa mère par les supporters de l'OL ou qu'au Vélodrome à Marseille, on lance des chants contre les supporters parisiens. Ça n'est pas plus ou moins violent que ce qu'on voit dans d'autres stades de Ligue 1 le week-end. Pour moi, il y a deux poids, deux mesures. Même trois ou quatre d'ailleurs. »

Youtube : Canal Supporters Paris

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