Angers SCO condamné à verser plus de 150 000 euros à son ancien intendant
12/09/2024 12:34 PM
Le club angevin a été lourdement sanctionné par le conseil de prud'hommes d'Angers ce vendredi. Éric Rivet, ancien intendant emblématique du SCO, a obtenu gain de cause dans une affaire de salaires impayés et de licenciement sans cause réelle.
Une figure locale dans la tourmente
Selon l’Équipe, Éric Rivet, 59 ans, est un visage bien connu des amateurs de football en Anjou. Pendant plus de 13 ans, il a occupé le poste d'intendant auprès des équipes professionnelles du SCO d'Angers. Pourtant, à l'issue de la saison 2022-2023, sa carrière au club a pris un tournant brutal. Relégué au centre de formation, Rivet a rapidement été mis en arrêt de travail, avant de poursuivre son employeur en justice pour divers manquements.
Ce vendredi, le conseil de prud'hommes d'Angers a tranché en sa faveur, condamnant le SCO à lui verser une somme globale dépassant 150 000 euros.
Des montants significatifs
Le jugement détaille les indemnités que devra verser Angers SCO :
- Rappel de salaires pour heures supplémentaires : 61 545,86 euros bruts, accompagnés de 6 154,59 euros pour congés payés.
- Repos compensateur non rémunéré : 34 736,60 euros bruts, avec 3 473,66 euros supplémentaires pour congés payés.
- Violation de l'obligation de sécurité : 10 000 euros nets.
- Licenciement sans cause réelle et sérieuse : 18 378,80 euros nets.
- Indemnité de préavis et congés payés associés : 5 054,17 euros bruts.
- Indemnité conventionnelle de licenciement : 15 736,85 euros nets.
En tout, le club devra débourser 150 019,83 euros bruts, 25 736,85 euros nets, ainsi que 2 000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile.
Des revendications partiellement rejetées
Malgré l'ampleur des sommes accordées, Éric Rivet n'a pas obtenu satisfaction sur tous les points. Le conseil de prud'hommes a rejeté sa demande de dommages et intérêts pour travail dissimulé, ainsi que l'exécution provisoire de certaines obligations.
Une décision qui fait écho à un métier exigeant
Au-delà des montants en jeu, cette affaire met en lumière les conditions de travail souvent éprouvantes des intendants dans le monde du football. Éric Rivet, qui gère également un groupe WhatsApp réunissant ses homologues de Ligue 1, Ligue 2 et National, est bien placé pour témoigner des heures non comptées que ce métier implique.
Une relation privilégiée avec les anciens dirigeants
Proche des joueurs et des figures de l'ancienne direction du SCO, comme l'ex-entraîneur Stéphane Moulin et le manager général Olivier Pickeu, Rivet incarnait une présence appréciée dans le vestiaire angevin. Son départ et cette procédure judiciaire marquent une rupture nette avec l'institution.
Un mois pour faire appel
Angers SCO dispose désormais d'un mois pour contester cette décision en appel. Pour l'instant, le club n'a pas encore communiqué sur cette condamnation qui pourrait peser lourdement sur ses finances.