Stade Brestois - Real Madrid. « On ne rentrera pas sur le terrain pour les regarder jouer », dit Roy
01/28/2025 04:16 PM
L'entraîneur du Stade Brestois, Eric Roy, n'entend pas se laisser faire face au grand Real Madrid en Ligue des champions. Il espère que ses joueurs ne subiront pas l'événement, mercredi 29 janvier (21 h) à Guingamp.
Éric Roy a déjà l'expérience d'un match contre le Real Madrid. En 2001-2002, il avait affronté les Merengues avec le Rayo Vallecano, alors qu'il était joueur. Près d'un quart de siècle plus tard, c'est en tant qu'entraîneur qu'il retrouve les Espagnols, mercredi 29 janvier (21 h) au Roudourou (Guingamp). À la veille de la rencontre de Ligue des champions, le technicien du Stade Brestois s'est épanché en conférence de presse.
« Il faudra être proactif et ne pas subir »
Eric, si on vous avait dit, il y a encore deux ans, que vous alliez jouer le Real Madrid en Ligue des Champions, qu'auriez-vous ressenti ?
Pour le Stade Brestois, pour la ville, pour la région, c'était difficilement imaginable. C'est un plaisir énorme d'avoir transmis beaucoup d'émotions à nos supporters, aux gens qui nous suivent. Préparer ce match-là, c'est fantastique. Si on nous avait dit qu'on jouerait ce 8e match, en étant déjà qualifié pour les 16es de finale. Et que le Real Madrid serait derrière nous avant ce dernier match, on l'aurait encore moins cru. Il y a beaucoup d'événements assez incroyables qui se sont passés ces dernières semaines, ces derniers mois.
Pour vous, le Real est-il le favori de la compétition ?
Le Réal est toujours dans les favoris. On sait que dans le money time, dans les moments qui comptent, ils sont très performants. L'histoire de l'institution Real fait que c'est toujours une équipe sur qui il faut compter. Il ne faut jamais les enterrer, même s'ils ont des périodes peut-être un peu plus compliquées. Ce qui est paradoxal, c'est que, oui, c'est vrai que sur les rencontres de Champions League, les matchs étaient peut-être un peu moins aboutis. Vu un petit peu de France, on a pensé que le Real était en difficulté. Et puis, on se rend compte qu'ils ont des points d'avance en championnat. C'est un club qui est toujours très compétitif. Et même quand ils ont des périodes un petit peu moins bien, c'est un club qui gagne toujours des titres à l'arrivée. Donc, c'est forcément pour nous un challenge incroyable de pouvoir les rencontrer demain.
Avez-vous encore espoir d'accrocher les huitièmes de finale directement ?
Alors, je vais vous dire, je ne me suis pas du tout plongé sur le truc. J'ai vu - parce que je regarde quand même un peu la télévision - que je crois qu'on avait 2 ou 3 % de chance d'y aller (7,3 % selon Opta). Demain, on va essayer de faire le mieux possible. Après, on verra à la fin. Mais il est évident qu'on a forcément hypothéqué nos chances au dernier match, contre le Shakhtar. Ce n'était pas forcément le match que l'on souhaitait faire. Mais bon, perdre contre une équipe du chapeau 2 n'était pas non plus quelque chose de déshonorant pour nous, surtout à l'extérieur. Il fallait certainement prendre ces 3 points et espérer faire un résultat contre le Real Madrid.
« Si on regarde les stats, le budget, la feuille de match, on n'a aucune chance »
Vous allez affronter Kylian Mbappé. La dernière fois à Brest ça ne s'était pas bien passé…
Ça ne s'était pas bien passé, parce qu'il nous avait marqué deux buts. Et la "chambre" ça, ce sont des histoires du passé. Moi, je suis tourné sur l'avenir, sur le match de demain. Et aujourd'hui, je crois qu'il est meilleur buteur européen sur l'année 2025 tous championnats confondus. Il a repris les stats de Kylian Mbappé, qu'on a connu en France, et c'est vrai qu'il a l'air très affûté, très en forme. Demain, collectivement, il faudra trouver la possibilité de limiter son action, mais on sait que ce ne sera pas facile.
Comment contrôler ses émotions et préparer ce plus grand rendez-vous de la saison ?
Je ne sais pas si pour les joueurs, c'est le grand rendez-vous de la saison. Ça reste un match avec une saveur particulière. Nous, on l'a préparé comme les autres. Mais, c'est difficile. On a joué il y a trois jours seulement ; le Real il y a quatre jours. Il y a peu d'espace pour développer énormément de choses sur ce match-là. Je crois que nos joueurs ont un avantage ; qu'ils connaissent forcément tous les adversaires. Ils connaissent l'équipe, parce qu'on la voit beaucoup à la télévision. Il faudra surtout jouer. C'est-à-dire être capable de poser des problèmes à cet adversaire. Parce qu'on sait qu'eux, ils vont nous en poser. Il faut être proactif et ne pas subir. Il ne faut pas ...