SM Caen. Nicolas Seube : « Aujourd'hui, on est encore en vie »

03/05/2024 23:02

Après sa victoire face à Laval (1-0), le Stade Malherbe Caen, remonté à la sixième place à un point du Paris FC (5e, qui jouera à Auxerre ce samedi 4 mai, 15 h), continue de croire au top 5. Nicolas Seube, son entraîneur, est ravi et a aimé la performance de son équipe. Découvrez les réactions d'après-match.

Nicolas Seube (entraîneur du SM Caen) : « Les fins de saison, c'est toujours la même histoire. Les victoires deviennent cruciales pour espérer. Je tiens à rendre hommage aux personnes qui sont venues pour nous soutenir, je crois qu'on ne mesure pas la chance que l'on a d'avoir autant de monde au stade. Cela transcende et ça fait du bien de voir d'Ornano en vie, vraiment du bien. C'est l'un des facteurs qui permet de gagner des matches. On l'a la semaine passée à Saint-Etienne, c'est hyper important pour pouvoir basculer du bon côté. Aujourd'hui, on est encore en vie.

Je crois que c'est écrit qu'on doit galérer à tous les matches, c'est incroyable. Ce qu'on propose en première mi-temps est plus que cohérent. Je trouve notre équipe de plus en plus armée dans le jeu combiné, dans les choix de jeu, dans la capacité à créer le danger. Pour autant, il nous manque encore cette efficacité. À la mi-temps, à 0-0, ça reste un résultat illogique. A contrario, la seconde période est beaucoup plus complexe. On s'est heurté à un mur, on a eu du mal à trouver les dans les bons décalages. Le coach de Laval a certainement fait son travail à la mi-temps, son équipe était beaucoup plus difficile à désorganiser. On est même parfois passé proche de la correctionnelle sur quelques transitions. Le football est fait de choses irrationnelles, Tidiam (Gomis) peut se faire contrer sur le but et finalement sa frappe passe entre les jambes du défenseur. Ce n'est peut-être pas sur notre meilleure action construite qu'on marque le but, c'est le charme du football.

La pression, ça se boit, on en fait ce qu'on en veut. C'est dans ces moments-là que le sport prend tout son sens. Un match sans pression, ça n'existe pas. Moi, j'adore ça donc certainement que les joueurs aussi. Tant mieux qu'on marque à l'arrache, dans les dernières minutes. C'est aussi le signe d'un fort caractère, à l'image des gens de cette ville. Aller chercher les choses à l'arrache, c'est un peu l'histoire de notre club.

Mes bons choix, c'est la chance du débutant. Le match commençait à entrer dans quelque chose qui ne nous convenait plus. On se heurtait à un mur, on n'arrivait plus à trouver les bonnes situations. J'ai essayé de le faire avec les armes à disposition sur le banc. La preuve en est que les remplaçants ont fait les choix qu'il fallait dans l'action pour qu'on puisse gagner le match. Je dépends des joueurs. Quand ils jouent bien, je suis un bon entraîneur.

J'ai trouvé Bilal Brahimi très en forme, acteur. Je l'attends à ce niveau-là. Je suis heureux pour lui car il a envie de tellement bien faire. On lui a mis tellement de pression sur les épaules. Ce joueur a rendu une partie très intéressante. Il a été très actif, bon dans les décalages, très souvent disponible. Je suis content qu'il soit récompensé. Il sortait de deux matches où il avait débuté sur le banc, ce n'est pas évident. Il est récompensé de son travail.

Ce qui change de visage de cette équipe, c'est d'avoir des armes offensives dans les couloirs, notamment de la vitesse. Tidiam (Gomis) fait une bonne entrée. Amine (Salama), même s'il a eu du déchet, il amène quand même du danger. Quand on a de multiples choix comme ça, cela reste plus facile de jouer au foot. C'est quelque chose qu'on a demandé depuis longtemps. Aujourd'hui, les excentrés font des matches intéressants, on a répondu à la commande. Le jeu de position a été primordial tout au long de la rencontre avec ces excentrés qui rentraient à l'intérieur pour fixer la défense pour faire des décalages dans les couloirs. Cela a été respecté à la lettre, même si tout n'a pas été parfait. Godson (Kyeremeh) fait partie des joueurs qui sont capables de dynamiter une attaque. Tant mieux pour l'équipe et le club puisqu'aujourd'hui, ce sont des garçons qui travaillent dur au quotidien et sont récompensés par leurs performances.

La difficulté de jouer dans ce championnat, c'est de jouer en décalé. Je suis satisfait parce qu'Angers a gagné. Auxerre (qui joue le Paris FC, cinquième) sera en Ligue 1 s'il gagne, ce qui nous arrangerait puisqu'ils jouent un concurrent direct. Ce championnat est tellement fou, arrêtez d'écrire, ça se jouera le 17 mai. Qui aurait pu prédir...