Stade lavallois. La coupe de France, foot tout terrain ?

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Mérignac - Laval s'est joué sur un terrain à la limite du praticable, vendredi 20 décembre. Fallait-il y permettre à ce 32e de finale de coupe de France de s'y dérouler ? On pèse le pour et le contre, après ce match qui a vu Laval se qualifier aux tirs-au-but.

Le Stade lavallois s'est qualifié vendredi 20 décembre pour les 16e de finale de la coupe de France. Laval (L2) s'est imposé aux tirs-au-but sur la « pelouse » de Mérignac (R1), où évolue normalement le club de rugby local.

Pour : le charme de la coupe

« Ce ne sera pas une galette. » Clément Tapy, le coach mérignacais, avait prévenu, sans s'en réjouir d'ailleurs. La pelouse tenait en fait plus du hachis parmentier. Ce fut un foot à l'ancienne, d'avant que la majeure partie des terrains offerts aux pros ne soient des billards. Mais jusqu'aux années 90, les meilleurs ont parfois joué dans des bourbiers, dont s'offusquerait aujourd'hui un joueur de 4e division de District.

Sur ce stade dévolu au rugby, ce sont d'autres valeurs que la technicité qui ont prévalu. De temps en temps, cela ne fait pas de mal. Il n'y a en outre pas eu de blessé. Les valeurs s'en sont trouvées nivelées, et ont sans doute aidé un peu plus Mérignac à croire à l'exploit, à aller jusqu'aux tirs-au-but. Cela contribue au charme et à la légende de la vieille dame qu'est la coupe de France, comme ce vestiaire du stade Robert-Brettes transformé en salle de conférence de presse. Vendredi, le foot est revenu à ses racines…

Contre : « Tu fais douze heures de car pour venir jouer sur un terrain de rugby »

Olivier Frapolli s'est plaint à juste titre des conditions de jeu. « On a mis en péril l'intégrité physique des joueurs », a dit le coach lavallois. Pour le beau jeu, il a aussi fallu repasser, avec des passes, des contrôles, rendus plus que délicats. « Même pour courir, c'était parfois compliqué », a avoué Titouan Thomas, le milieu mayennais.« Je n'ai pas pris de plaisir », a résumé son entraîneur. Il a pourtant, du temps de sa carrière de joueur, déjà évolué sur des pelouses semblables. « Mais le foot a évolué, non ? Là, tu fais douze heures de car pour venir jouer sur un terrain de rugby. »

Olivier Frapolli a surtout pointé un point précis, sur laquelle la FFF devrait œuvrer. « Ce n'est pas un problème que Mérignac reçoive. Mais à un moment, pour homologuer un stade, il ne faut pas tenir compte que de l'éclairage, des normes de la sécurité. Il faut que l'aire de jeu soit aussi un critère. Il devait y avoir d'autres stades à Bordeaux ? »

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