FC Nantes. Nicolas Pallois : « Le football français est un peu malade… »

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Nicolas Pallois sera titulaire à Lyon ce dimanche, à 15 h. À 37 ans, le défenseur central du FC Nantes engrange du temps de jeu. En conférence de presse, il a confié son « plaisir » et déploré les accidents industriels de Bordeaux comme de Niort, deux de ses anciens clubs.

Son aventure nantaise pouvait s'arrêter en mai dernier. Nicolas Pallois a finalement prolongé son bail sur les bords de l'Erdre pour une saison et au prix d'une conséquente baisse de salaire, divisé par deux. Le défenseur central du FC Nantes est toujours là, et pas seulement pour guider la jeunesse nantaise. À Lyon, à l'occasion de la 7e journée de Ligue, il va vivre sa quatrième titularisation de la saison. En conférence de presse, il a redit qu'il se sentait encore pousser des ailes, à 37 ans.

Vous arriviez à Bordeaux il y a douze ans. Quand vous voyez le club en N2, ça vous touche ?

C'est un club historique et ça fait mal à tout le football français. A Bordeaux, on a disputé la coupe d'Europe, vu les stades étaient pleins et j'ai joué à Lescure où c'était incroyable. Il y a eu des changements de présidents, des résultats sportifs qui n'étaient pas là. C'est regrettable et dommageable. J'ai discuté avec deux ou trois joueurs et des membres du staff médical car je suis encore un peu dans la région. C'est catastrophique pour les salariés, pour la région. J'espère qu'ils vont reconstruire le club au plus vite. Il faut retrouver une structure saine, c'est le principal. Les résultats viendront.

Il y a aussi la situation de Niort, tombé en R3 et où vous êtes passé également…

Je me dis qu'il ne faut pas que je parte de Nantes (rires). Le football français est un peu malade, il ne faut pas se cacher. Niort a été liquidé et c'est triste. Économiquement, c'est compliqué pour tout le monde.

« L'an passé, on a perdu ces matches… »

Justement, le FC Nantes. Comment analysez-vous le début de saison ?

Dans l'ensemble, c'est un bon début de saison. Sur les derniers matches, on a fait des petites erreurs. Elles nous coûtent des buts et on doit les gommer. On est sur deux matches nuls, on doit aller prendre des points en déplacement et dès dimanche à Lyon. C'est une belle équipe, mais on a la possibilité de faire quelque chose. Il y a aussi beaucoup d'espaces dans leur dos.

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Vous avez encore des regrets sur les matches d'Angers et de Saint- Étienne ?

Non car c'est passé et on n'a pas perdu. Dans le jeu, c'est pas mal, on se crée des occasions. L'année dernière, on a perdu ces matches. On a montré ces dernières semaines qu'il y a du jeu. On joue plutôt bien. Il faut garder cette cohésion et être plus efficace dans les deux surfaces.

Les bases sont plus fortes que l'an passé ?

On prend moins de vagues, moins de contres. Le bloc est plus serré. On a beaucoup de qualités, tout le monde fait les efforts et travaille les uns pour les autres. C'est ce qui manquait peut-être avant. On peut compter sur tout le monde. On travaille très bien la semaine à l'entraînement, et il faut les reproduire en match. On a donné des points, quatre si ce n'est pas plus. Ce sont des petits détails qui font que ça peut basculer de l'autre côté. Mais on est bien et le groupe vit bien

«Tous les ans, on dit que Pallois est fini...»

Vous jouez aussi beaucoup ?

Je suis là pour aider le collectif. Si le coach fait appel à moi, je répondrai présent. Je fais mes matches, je suis prêt, bien dans la tête et bien dans les jambes. Sur les derniers matches, j'ai fait de bonnes prestations.

Cette image du Phénix qui renaît chaque fois, elle vous amuse ?

Tous les ans, on dit que Pallois est bientôt fini. Moi, j'ai toujours dit que j'étais là et j'ai toujours répondu présent. L'an passé, je suis entré dans des rencontres sans avoir le temps de m'échauffer. Il faut se tenir prêt pour aider le collectif. Je suis content d'être là et je prends du plaisir. On a la chance de faire un métier qui est une passion.

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Vous avez un rôle de grand frère. C'était le cas avec Quentin Merlin. Comme ça se passe avec Nathan Zézé, qui est aussi un concurrent à votre poste ?

Il s'est aguerri dans les duels. Le coach compte sur lui et, mentalement, ça l'a fait évoluer. Sur le terrain, il va montrer qu'il est l'acteur principal de sa carrière. Aujourd'hui, il est bien, il est performant. Je suis là pour essayer de le guider, lui donner deux ou trois trucs. Après, c'est à lui de faire ses matches et acquérir de l'expérience, de progresser toutes les sema...

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