PSG. Nasser Al-Khelaïfi accusé par un lobbyiste franco-algérien, la validité d'un accord examinée

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Un lobbyiste franco-algérien a demandé à la justice d'annuler un accord signé en 2020 avec Nasser Al-Khelaïfi, par lequel il s'engageait à remettre tout « document confidentiel » visant le patron qatari du PSG, estimant avoir accepté sous la contrainte.

Un lobbyiste franco-algérien a demandé mardi à la justice d'annuler un accord signé en 2020 avec Nasser Al-Khelaïfi, par lequel il s'engageait à remettre tout « document confidentiel » visant le patron qatari du PSG, estimant avoir accepté sous la contrainte.

Retenu dans un cachot de 2 m²

Cet accord, signé le 10 juillet 2020, visait selon l'entourage de « NAK » à empêcher la diffusion de photos intimes volées. Mais selon Tayeb Benabderrahmane, il s'agissait de le bâillonner alors qu'il détenait des documents politico-financiers « explosifs ». Au cours de l'audience civile au tribunal judiciaire de Paris, Tayeb Benabderrahmane, ancien conseiller du National Human Rights Committee du Qatar, a raconté avoir été arrêté en janvier 2020 à Doha, emmené « avec une cagoule dans un cachot de 2 m² », où il est resté « debout devant un mur », les yeux bandés, surveillé par des « agents ».

Selon son récit, il aurait ensuite été transféré dans une autre prison avant d'être libéré le 1er juillet, « assigné à résidence » dans un hôtel avec interdiction de sortir du territoire jusqu'au 31 octobre 2020. Selon sa thèse, « NAK » est derrière son arrestation et a, via ses avocats et son frère qui était chef du bureau du renseignement qatari, conditionné sa libération à la signature de cet accord le 10 juillet 2020. « Peut-on, après cinq mois de détention à l'isolement complet dans un pays étranger signer de manière éclairée ? », a interrogé son avocat, Me Luke Vidal, décrivant les « violences » et « menaces » dont son client aurait été victime.

Le lobbyiste en cause pour la défense d'Al-Khelaïfi

Sans vouloir débattre de la réalité de ses sévices, l'avocate de « NAK », Me Marie Burguburu, a développé un autre récit. Tayeb Benadberrahmane a été arrêté pour « intelligence avec l'ennemi », accusé d'avoir tenté de vendre des informations aux Émirats arabes unis, rival régional. Selon elle, « NAK » est étranger à cette arrestation et n'en aurait eu connaissance qu'en mai. Pour l'avocate, le protocole est valide. Tayeb Benadberrahmane n'a pas opposé de « résistance » à la signature, et était assisté d'avocats et libre de ses mouvements, de communiquer et de solliciter l'ambassade de France quand il a paraphé.

Elle soutient par ailleurs qu'il a, depuis, violé le protocole et lui demande de verser 5 millions d'euros à son client. Elle l'accuse d'avoir gardé une copie du contenu des supports numériques potentiellement compromettants, afin de le faire chanter pour « obtenir beaucoup d'argent ».

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Dans une instruction pénale distincte, Tayeb Benadberrahmane est mis en examen notamment pour avoir, avec un ancien policier et salarié du PSG et l'ex-majordome de « NAK », volé des images intimes de Nasser Al-Khelaïfi. Une autre instruction, pour de potentielles tortures en prison au Qatar, est en cours. Le tribunal rendra sa décision le 29 avril 2025.

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